5: Chapitre des noms (Peyar Iyal) [155-197]


trsl_TC155c


ellā+ col= -um poruḷ kuṟittaṉa -~ē


Tous les mots visent une valeur


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}++Après avoir expliqué de manière commune (potu vakaiyāṉ) les quatre types de mots [au chapitre 1],

++après avoir, entre la caractérisation (ilakkaṇam) [particulière] du nom [au chapitre 5] et la caractérisation commune (potu-~ilakkaṇam) [au chapitre 1], expliqué [aux chapitres 2, 3 & 4] la caractérisation des cas,

+*parce qu'il y a ce point commun (oppumai) que c'est aussi une caractérisation commune,

+*et parce que le cas possède un lien (iyaipu) avec le nom,

ayant maintenant entrepris d'expliquer à titre particulier (ciṟappu vakaiyāṉ) les quatre (types de) mots [par les chapitres 5, 6, 7 et 8], il explique par ce chapitre la caractérisation du nom, qui est le premier d'entre eux. Aussi, celui-ci a pour nom «chapitre du nom».

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Noms (peyar+ col), verbes (viṉai+ col), particules (iṭai+ col) ou «mots propres» (uri+ col), ``tous les mots visent (kuṟittaṉa) une valeur''; c'est-à-dire qu'ils ne peuvent pas être sans viser (kuṟiyātu nillā) une valeur (poruḷ).


{{Par}}3{{/Par}}Si l'on dit que cela s'obtient comme conséquence de l'expression employée [au sutra 1] ``[C'est à partir] de ces deux classes, que se font entendre [les mots]''{{V}}001{{/V}}, et que ce sutra n'est (donc) pas nécessaire, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi:

++hormis l'affirmation que les référents (poruḷ) à partir desquels{{FNote}}Il a expliqué en 1-15 que la relation entre le mot et son référent est une relation de localisation.{{/FNote}} se font entendre (icaikkum) les mots ne sont que de ces deux classes et qu'il n'y en a pas d'autres,

++étant donné qu'il n'en découle pas une obligation (yāpp-uṟāvu) que tous les mots aient pour nature (mālai) d'exprimer une valeur (poruḷ) et qu'il n'y en ait point qui n'en expriment pas,

++afin de couper court aux hésitations, en disant que les appoints syllabiques (acai-nilai), etc. visent [vraiment] une valeur,

ce sutra est nécessaire.


La manière dont les appoints syllabiques, etc. expriment une valeur, nous l'avons précédemment mentionnée au passage (cf. 1-2).


{{Par}}4{{/Par}}Et si on dit que les expressions muyaṟ-kōṭu «défenses de lièvre» et yāmai-mayir+ kampalam «couverture en poils de tortue» n'exprimeraient pas une valeur, [répondez que]:

--Comme ce sont des syntagmes (toṭar-moḻi), ils ne sont pas du ressort de ce sutra.


S'il en est ainsi, si l'on demande si un syntagme, lui, pourrait se rencontrer sans viser une valeur, [répondez que]:

--[Non], ils ne se rencontrent pas [ainsi]. Ils sont divisés en deux: ceux qui visent une valeur réelle (mey+-poruḷ) et ceux qui visent une valeur irréelle (poy+-poruḷ). [Mais], parmi eux, ceux qui visent une valeur irréelle, sont bien des [termes] exprimant une valeur. Sinon, étant donné que les poèmes narratifs (toṭar-nilai+ ceyyuḷ), où apparaît comme héros quelqu'un qui n'existe pas, n'exprimeraient pas une valeur, il ne conviendrait pas qu'ils soient acceptés par les lettrés.


{{Par}}5{{/Par}}S'il en est ainsi, comme ce dont parlent les cinq sutras qui commencent par celui-ci est caractérisation commune [à tous les types de mots], si l'on dit [qu'il fallait], au lieu de les placer ici, les placer dans [le chapitre 1] «Préparation de la parole»{{V}}Titre Chap.1{{/V}}, [répondez]:

--Bien que [ces cinq sutras] soient en effet caractérisation commune, [il faut se souvenir], n'est-ce pas, [que] sont mentionnés là-bas [au chap. 1], et le fait de se garder des écarts (vaḻūu+ kāttal) et [les règles] qui sont auxiliaires (upakāram) au fait de se garder des écarts.

++[Mais], comme [1.] le fait de dissiper une incertitude en disant [à ce sutra 155] ``tous les mots visent une valeur'', [2.] le fait de dire [aux sutras 156 et 157] que les valeurs des mots se subdivisent en «tant» [de types], [3.] le fait de dire [aux sutras 158 et 159] que les parties du discours (col) sont «tant» (iṉaittu) ne sont:

+*ni une mise en garde contre les écarts,

+*ni des [règles] auxiliaires à une mise en garde contre les écarts,

++au lieu de les expliquer là-bas [au chapitre 1],

++au moment d'exposer à titre particulier, en se fondant sur leur différences de valeur, les quatre parties du discours,

++étant donné qu'il ne peut [les] expliquer sans avoir expliqué ces [règles]-là,

[c'est pour cela] qu'il les a expliquées ici.


La manière d'expliquer les parties du discours en se fondant sur leur différence de valeur, sera vue ultérieurement{{FNote}}C'est-à-dire séparément pour chaque partie du discours, aux chapitres 5, 6, 7 & 8.{{/FNote}}.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC156c


poruṇmai terital -um^ (1a)
coṉmai terital -um^ (1b)

colliṉ ākum (2a)
eṉmaṉār pulavar (2b)


Les lettrés disent (2b)

Que [ces deux événements] peuvent advenir grâce à un mot: (2a)

Soit le discernement d'un avoir-valeur, (1a)

Soit le discernement d'un être-mot (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les lettrés disent que deux [choses] ont pour cause [instrumentale] (ātal) les mots: le fait que soit reconnue (aṟiya+-paṭutal) [grâce à eux] une valeur (poruḷ) distincte d'eux, et le fait que soit reconnu le mot lui-même.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On peut] remarquer, par exemple, comment au moyen des expressions{{FNote}}Ces exemples font intervenir chacune des quatre parties du discours.{{/FNote}}

+#cāttaṉ vantāṉ «Sâttan est venu»

+#paṇṭu kāṭu-maṉ (cf. 252-3)

+#uṟu kāl (cf. 392-1),

une valeur est perçue (uṇartal), et comment, au moyen des expressions:

+#nī ~eṉ kiḷavi «le terme »,

+#ceytu* eṉ eccam «le participe ad-verbal ceytu» (sutra 239),

+#tañca+ kiḷavi «le terme tañca» (sutra 266),

+#kaṭi ~eṉ kiḷavi «le terme kaṭi» (sutra 383),

au lieu qu'une valeur soit perçue, ce sont les mots eux-mêmes qui sont perçus.


{{Par}}3{{/Par}}Lorsqu'il est dit

+#āy iru+ tiṇaiyiṉ icaikkumaṉa col= -ē (sutra 1){{V}}001{{/V}},

+#ellā+ col= -um poruḷ kuṟittaṉa -~ē (sutra 155){{V}}155{{/V}},

+#īṟu-peyarkku* ākum iyaṟkaiya ~eṉpa (sutra 69{{V}}069{{/V}}),

dans les cas où sont reconnus le mot qui se dit col «mot» et le nom qui se dit peyar «nom»,{{FNote}}Les sutras 1 et 155 valent pour tous les mots (et donc en particulier pour le mot «mot») et le sutra 69 vaut pour tous les noms (et donc en particulier pour le nom «nom»).{{/FNote}} il s'agit du ``discernement d'un être-mot'' (coṉmai terital); dans les cas où ce sont d'autres mots et d'autres noms qui sont reconnus, il s'agit du ``discernement d'un avoir-valeur'' (poruṇmai terital). C'est pourquoi, là-bas [dans ces trois sutras], il convient de dire qu'il y a occurrence simultanée du ``discernement d'un être-mot'' et du ``discernement d'un avoir-valeur''. Sinon, il ne pourrait pas en découler que le mot col «mot» exprime une valeur, et que des morphèmes casuels se rencontrent à la finale du nom peyar «nom».{{FNote}}Pour le mot «mot» et le nom «nom», les deux subdivisions ne sont pas exclusives l'une de l'autre, sinon on aurait ce paradoxe qu'on leur accorde d'une main un attribut qu'on leur refuse de l'autre.{{/FNote}}


{{Par}}4{{/Par}}[En résumé], comme on avait obtenu au moyen du sutra précédent que les mots expriment une valeur, [ce sutra] était le moyen d'expliquer que la valeur admet deux subdivisions (vakai): [le mot] soi-même ou [quelque chose] autre.


{{Par}}5{{/Par}}L'utilité de ce dernier [sutra] est de couper court à une hésitation (aiyam): même lorsqu'il s'exprime lui-même, le mot reste un mot.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC157c


teripu vēṟu-nilaiyal -um^ (1a)
kuṟippiṉ+ ^tōṉṟal -um (1b)

iru-pāṟṟu* eṉpa (2a)
poruṇmai nilai -~ē (2b)


L'état d'avoir-valeur (2b)

[Peut], dit-on, être de deux types: (2a)

Ou bien [le] statut [d'avoir-valeur]
est distinctement explicite, (1a)

Ou bien il se révèle
grâce à [une saisie de] l'intention (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les maîtres disent que ce qui a été mentionné précédemment [au sutra 156] comme le ``discernement d'un avoir-valeur'', possède deux groupes [d'emploi]:

++a. [le fait pour la valeur de] se distinguer (vēṟu niṟṟal) en étant mise en lumière (viḷaṅkutal) grâce aux seuls mots;

++b. [le fait de] ne pas se manifester grâce aux seuls mots, [mais] de se manifester grâce à l'idée (kuṟippu){{FNote}}Nous aurons plus d'explications au sutra 440.{{/FNote}} qui est unie aux mots.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Par exemple, lorsque l'on dit

+#avaṉ, ivaṉ, uvaṉ «celui-là-MASC., celui-ci, celui qui est intermédiaire»,

+#vantāṉ, ceṉṟāṉ «il est venu-MASC., il est allé-MASC.»,

les valeurs ``sont distinctement explicites'' (teripu vēṟu-niṟṟal).


[Mais],

a. lorsque l'on dit:

+#oruvar vantār «quelqu'un-PLUR.HON. est venu-PLUR.HON.» (voir 191),

le fait qu'[il s'agisse de] masculin ou de féminin,


b. lorsque quelqu'un en train de manger du riz, tombant sur une pierre (kaṟ kaṟittu), dit:

+#naṉk-aṭṭāy «tu l'as bien préparé!»,

le fait qu'il [veuille] dire [en fait]:

+#tīṅk-aṭṭāy «tu l'as mal préparé»,


se révèlent ``grâce à [une saisie de] l'intention''.


c. le fait qu'en disant

+#kaṭu+ tiṉṟāṉ «Il a mangé [du fruit] de l'arbre kaḍu» (voir 114-2),

+#teṅku tiṉṟāṉ «il a mangé [une noix de] cocotier»,{{FNote}}Ce sont les exemples donnés en 114-2 pour illustrer les āku-peyar «noms figurés».{{/FNote}}

par le nom d'une [[autre]] chose, une autre chose apparaisse, illustre [aussi] ``se révéler grâce à [une saisie de] l'intention''.


++Etant donné que l'acte tiṉṟāṉ «il a mangé» et la valeur de principal (mutaṟ-poruḷ, i.e. le cocotier) ne s'accordent pas{{FNote}}On ne peut pas manger un cocotier (c'est le principal: mutal), mais seulement une partie (c'est le membre: ciṉai).{{/FNote}} (iyaiyāmai),

++comme on obtient par l'efficience du syntagme (toṭar āṟṟal) la valeur de membre (ciṉai+ poruḷ), qui s'accorde avec lui,

si l'on dit que cela n'est pas ``se révéler grâce à [une saisie de] l'intention'', [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi: comme ce non-accord (iyaiyāmai) est seulement cause (ētu) du fait que l'on perçoit la visée du locuteur (colluvāṉ kuṟippu), mais qu'il ne possède pas l'efficience (āṟṟal) [qui permet] de donner une valeur (poruṭṭ-ākkutal) de membre (ciṉai) à un nom de principal (mutal), dites qu'ici aussi on a bien ``se révéler grâce à [une saisie de] l'intention''. Et [dans] d'autres [cas] semblables.


d. Le fait qu'à partir de la phrase (toṭar-moḻi):

+#{{C}}NOTEtrii iḷait-āka muṇ-maram^ kolka kaḷaiyunar // kai kolluṅ kāḻtta -~iṭattu «Tuez dans sa jeunesse l'arbre à épines; il tuera la main de l'arracheur lorsqu'il sera ligneux» (Kuṟaḷ 879; cité aussi en 440-2){{/C}}

soit mise en lumière cette valeur que:

+#{{C}}NOTEtrii nilai peṟṟa piṉ kaḷaiyal uṟiṟ kaḷaiyal uṟṟārai avar tāṅ kolvar ataṉāṉ+ ^tīyārai avar nilai peṟā+ kālattu* -ē kaḷaika «si, après qu'ils sont établis, il faut les éliminer, ce sont eux qui tueront ceux chargés de les éliminer; aussi, éliminez les méchants au moment où ils ne sont pas [encore] établis»{{/C}},

est aussi ``se révéler grâce à [une saisie de] l'intention''.


Ceux qui exposent (kūṟuvār) la grammaire de l'ornementation (aṇi ~ilakkaṇam) appellent de telles choses piṟitu moḻital «parler autre».

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC158c


col= eṉa+-paṭupa (1a)
peyar -ē viṉai ~eṉṟu* (1b)

āy iraṇṭu* eṉpa (2a)
~aṟinticiṉōr -ē (2b)


Les gens expérimentés (2b)

Disent [qu'ils sont] ces deux: (2a)

Nom & verbe, (1b)

Ceux qu'il convient d'appeller «mots» (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Ceux qui savent (aṟintōr) disent que les parties du discours (col) sont deux: le nom (peyar-c col) et le verbe (viṉai-c col).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Il a exposé les caractérisations (ilakkaṇam) du nom dans le «chapitre des cas». Il exposera (kūṟupa) celles du verbe dans le «chapitre du verbe».


{{Par}}3{{/Par}}Bien qu'il existe d'autres parties du discours, considérant la [plus grande] importance (ciṟappu) de ces derniers, il a dit ``Les gens expérimentés disent [qu'ils sont] ces deux: nom & verbe''.


Parmi ces derniers, l'acte (toḻil), qui est déplacement (puṭai-peyarcci) de la substance (poruḷ) ne prenant pas appui (paṟṟātu) [sur elle], il a mentionné en premier le nom (peyar), à cause de la [plus grande] importance que [lui confère] le fait de prendre appui (paṟṟi varutal) sur cette [même] substance (poruḷ).

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC159c


iṭai+-col+ kiḷavi -~um (1a)
uri+-col+ kiḷavi -~um (1b)

avaṟṟu vaḻi maruṅkiṉ+ ^tōṉṟum eṉpa (2)


Les termes [qui sont] «particules» (1a)

Et les termes [qui sont] «mots propres» (1b)

Se manifestent à leur suite, dit-on (2)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les particules (iṭai-c-col) et les «mots propres» (uri-c-col) apparaissent accompagnant (cārntu) les noms et les verbes.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Bien qu'il ait dit ``se manifestent à leur suite'', [on doit] comprendre comme étant son point de vue (karuttu) que si l'on ajoute (talai+-peyya) aux noms et aux verbes ces deux qui apparaissent en leur compagnie, les parties du discours seront quatre.

En disant «apparaissent accompagnant [...]»,{{FNote}}Il cite les termes de sa glose de 159-1 et non ceux du sutra 159.{{/FNote}} on en déduit leur moindre importance (ciṟapp-iṉmai). Considérant leur [plus grande] fréquence (payiṟci) dans l'usage courant (vaḻakku), il a mentionné les particules d'abord.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC160c


avaṟṟuḷ (1)

peyar eṉa+-paṭupavai (2a)
teriyum^-kālai (2b)

~uyartiṇaikku* urimai -~um (3a)
aḵṟiṇaikku* urimai -~um (3b)

āy iru tiṇaikku* -um ōr-aṉṉa ~urimai -~um (4)

a+ mū ~urupiṉa tōṉṟal-āṟu* -ē (5)


Parmi les [types de mots], (1)

Ceux qu'il convient d'appeler «noms» (2a)

Si l'on veut distinguer, (2b)

Ont, dans leurs manifestations,
ces trois configurations: (5)

Appartenance à la haute classe, (3a)

Appartenance à la non-classe, (3b)

Et appartenances égales à ces deux classes (4)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Après avoir expliqué les caractérisations communes (potu v-ilakkaṇam) qui sont utiles pour pouvoir expliquer de façon particulière les quatre types de mots en se fondant sur leurs différences de valeur, il explique désormais, selon l'ordre arrêté [au départ], le nom.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Parmi les quatre [parties du discours] mentionnées précédemment [aux sutras 158 et 159], ceux qu'il convient d'appeler «noms» (peyar) sont, dans leurs occurrences, de trois variétés (vēṟu-pāṭu):

++ceux qui sont attitrés (uriya) pour la haute classe (uyar-tiṇai),

++ceux qui sont attitrés pour la non-classe (aḵṟiṇai),

++et ceux qui possèdent des titres équivalents (otta urimai) pour les deux classes (tiṇai).

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC161c


iru tiṇai+ pirinta (1a)
~aim pāl+ kiḷavikku -um (1b)

uriyavai ~uriya (2a)
peyar vayiṉāṉa (2b)


Ils en ont le droit, ceux qui en ont le droit (2a)

D'être terme de l'une des cinq sous-classes, (1b)

En quoi se subdivisent les deux classes (1a)

Quand c'est chez les noms (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: A être terme (kiḷavi) de l'une des cinq sous-classes (pāl) en quoi se subdivisent les deux classes (tiṇai), ont droit (uriya-v-ām), parmi les noms, ceux qui y sont attitrés (uriyaṉa).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}++Comme il se rencontre des [termes à] finale , attitrés [respectivement] pour le masculin humain (āṭūu), le féminin humain (makaṭūu) et la sous-classe masculine (āṇ-pāl) de la non-classe (aḵṟiṇai), dans [les exemples] avaṉ «lui», peṇmakaṉ «fille», cāttaṉ «[l'animal] Sāttan» (cf. 181-3);

++comme il se rencontre des [termes à] finale , attitrés [respectivement] pour le féminin humain, le pluriel humain (pallōr) et la sous-classe féminine (peṇ-pāl) de la non-classe, dans avaḷ «elle», makkaḷ «les gens», makaḷ «fille»{{FNote}}Il peut s'agir du petit femelle d'un animal.{{/FNote}}

++comme, dans peṇṭāṭṭi «épouse» et nampi «seigneur», dans āṭūu «homme» et makaṭūu «femme», les finales i et u se rencontrent attitrées pour les deux sous-classes [du masculin et du féminin humain];

++étant donné qu'on ne peut [donc], comme pour les verbes, comprendre en se fondant sur les finales que «telle finale est propre à telle sous-classe»;

[pour toutes ces raisons] il a dit: ``Il en ont le droit, ceux qui en ont le droit''. Et [il y a] d'autres cas semblables.


{{Par}}3{{/Par}}Craignant que cela ne devienne [trop] nombreux (palkutal) [en termes de sutras], il a évité de formuler explicitement (kiḷant-ōtal) que «tel nom est propre à telle sous-classe». S'il en est ainsi, si l'on se demande «de quelle manière (eṟṟāṟ) déduirons-nous (peṟutum) leur appartenance (urimai) à une sous-classe?», [répondez que]:

--L'expression employée ``ceux qui en ont le droit'' (uriyavai) est une manière, n'est-ce pas, de désigner ceux qui, dans l'usage courant (vaḻakku), sont employés (vaḻaṅka+-paṭutal) de façon attitrée pour l'expression d'un sous-genre. C'est pourquoi, [on peut dire] que c'est en observant (nōkki) l'usage qu'ils sont pris [comme tels].


{{Par}}4{{/Par}}A part cela (maṟṟum), si l'on dit que le Commentateur aurait dit que ce dernier sutra exprime le sens (poruṇmai) [qui suit]:

+*bien que [l'exemple]

+#nañc-uṇṭāṉ cām «celui-qui-a-mangé-MASC.{{Q}}2{{/Q}} du-poison{{Q}}1{{/Q}} mourra{{Q}}3{{/Q}}» (énoncé à valeur générique),

+$[contienne] un mot qui appartient à une sous-classe,

+*ce mot appartient aussi aux autres classes, [car] voulant dire [aussi]:

+#nañc-uṇṭāḷ cām «celle-qui-a-mangé-FEM du poison mourra»,

+#nañc-uṇṭār cāvar «ceux-qui-ont-mangé-HUMAIN du poison mourront»,

+#nañc-uṇṭatu cām «ce-qui-a-mangé-NEUTRE du poison mourra»

+#nañc-uṇṭaṉa cām «ceux-qui-ont-mangé-NEUTRE du poison mourront»,

[répondez que]:

--Sinon que, pour dire que le fait de manger du poison est cause (kāraṇam) du fait de mourir, il a dit nañcuṇṭāṉ cām en l'attribuant (mēl vaittal) à l'une des sous-classes (le masculin singulier), [il est clair qu'] il n'avait pas pour point de vue (karuttu) de dire que le masculin (āṇmai) et le singulier (orumai) qui apparaissent là sont causes du [fait de] mourir.


++Aussi, comme il ne convient pas que soit mentionné dans la grammaire des mots (col-l-ilakkaṇam) que le fait de mourir, parce qu'il vaut également [pour elles], s'applique (cēṟal) aux autres sous-classes par l'efficience des choses (poruḷ-āṟṟal), qui est jointe (kūṭiya) au point de vue de celui qui parle,

++du fait que le Maître a, dans le Poruḷ-iyal «chapitre des matières»{{FNote}}C'est le cinquième chapitre du Poruḷatikāram «Livre des Matières», troisième livre du Tolkāppiyam.{{/FNote}} expliqué le sens (poruṇmai) [que le commentateur voit] ici, dans le sutra {{C}}NOTEtrii oru-pāṟ kiḷavi yēṉai-p-pāṟ kaṇ-ṇ-um // varu-vakai tām-ē vaḻakk-eṉa moḻipa «Ils disent que c'est l'usage que les mots d'une sous-classe se rencontrent dans toutes les autres sous-classes» (TP, Poruḷ-Iyal, 28){{/C}},{{C}}NOTEtrii_ L'édition Kaḻakam du Cēṉāvaraiyam donne le même texte; mais dans l'édition d'Annamalai (1986) du commentaire de Nacciṉārkkiṉiyar (sutra 28 du Poruḷ-iyal) et dans l'édition N.C.B.H. (sutra 26 du poruḷ-iyal) on trouve pour la seconde ligne varu-vakai tāṉ-ē vaḻakk-eṉa moḻipa.{{/C}}

[on doit] dire que ce ne peut être là le point de vue du Commentateur que cela soit le [vrai] commentaire de ce sutra.


Ou encore, [si cela ne vous convainc pas], quand on dit:

+#pārppāṉ kaḷ= uṇṇāṉ «le brahmane-MASC. ne boit pas de vin de palme» (valeur générique)

++étant donné que le fait de ne pas boire de vin de palme est quelque chose qui s'applique (cēṟal) en se fondant sur la caste,

++hormis [s'appliquer] à pārppaṉi «brahmane-FEM.» ou à pārppār «brahmanes-PLUR.», étant donné qu'il ne s'applique pas à ceux des autres castes et à la non-classe,

++comme il ne conviendrait pas de dire [à ce sujet] ``ils ont le droit'' ``d'être termes des cinq sous-classes''{{V}}161{{/V}},

[on doit] reconnaître que ce n'est pas là son point de vue.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC162c


av-vaḻi (1)

avaṉ ivaṉ uvaṉ eṉa-varūum peyar -um (2)

avaḷ ivaḷ uvaḷ eṉa-varūum peyar -um (3)

avar ivar uvar eṉa-varūum peyar -um (4)

yāṉ yām nām eṉa-varūum peyar -um (5)

yāvaṉ yāvaḷ yāvar eṉṉum (6)

ā vayiṉ mūṉṟōṭu* a+ patiṉaintu* -um (7)

pāl aṟi-vanta ~uyartiṇai+ peyar -ē (8)


Selon cela,

Les [pro]noms avaṉ, ivaṉ & uvaṉ (2)

Les [pro]noms avaḷ, ivaḷ & uvaḷ (3)

Les [pro]noms avar, ivar & uvar (4)

Les [pro]noms yāṉ, yām & nām (5)

Avec les trois instances [de nom] [que sont] (7a)

yāvaṉ, yāvaḷ & yāvar, (6)

Ces quinze en tout, (7b)

Sont des noms de la haute classe, (8b)

Où se reconnaît une sous-classe (8a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi les noms, qui ont été énumérés comme étant de trois espèces, les quinze mots énumérés avec avaṉ en premier et yāvar en finale sont des noms de la haute classe dont la sous-classe est en évidence.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Bien que le terme yāṉ, n'exprime pas les subdivisions (pakuti) [de la haute classe] que sont le masculin (oruvaṉ, litt. «quelqu'un-MASC.») et le féminin (orutti, litt. «quelqu'un-FEM.»), étant donné qu'il exprime le singulier de cette classe, il est un nom ``où se reconnaît une sous-classe''.

Ou encore, [autre argument], il est aussi acceptable de dire qu'en disant ``où se reconnaît une sous-classe'', il le mentionnait en se fondant sur la majorité (paṉmai).

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC163c


āṇmai ~aṭutta makaṉ eṉ kiḷavi -~um (1)

peṇmai ~aṭutta makaḷ eṉ kiḷavi -~um (2)

peṇmai ~aṭutta ~ikara ~iṟuti -~um (3)

nam= ūrntu-varūum ikara ~aikāram -um (4)

muṟaimai cuṭṭā (5a)
makaṉ -um makaḷ -um (5b)

māntar makkaḷ eṉṉum peyar -um (6)

āṭū makaṭū ~āy iru peyar -um^ (7)

cuṭṭu mutal ākiya (8a)
~aṉ= -um āṉ -um (8b)

avai mutal ākiya (9a)
peṇṭu* eṉ kiḷavi -um (9b)

oppoṭu varūum^ (
kiḷaviyoṭu tokaii (10b)

~a+ patiṉaintu* -um avaṟṟu* ōr-aṉṉa (11)


L'expression où āṇmai «masculinité»
s'adjoint à makaṉ (1)

L'expression où peṇmai «féminité»
s'adjoint à makaḷ (2)

[Celle où] peṇmai s'adjoint à la finale i (3)

[Celles où] nam chevauche i et ai (4)

[Les] makaṉ et makaḷ (5b)

Qui ne sont pas signes d'un degré de parenté (5a)

Les noms māntar et makkaḷ (6)

Les deux noms āṭū et makaṭū, (7)

[Les expressions constituées de] aṉ et āṉ (8b)

Avec les déictiques en initiale (8a)

Les expressions où c'est peṇṭu (9b)

Qui les a en initiale (9a)

En les rassemblant avec les expressions (10b)

Qui se rencontrent avec [valeur de] ressemblance (10a)

Tous ces quinze sont semblables aux précédents (11)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Ces quinze derniers noms, comme ceux qui ont été mentionnés précédemment, sont des ``noms de la haute classe, où se reconnaît une sous-classe'' (162).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}a. ``L'expression où āṇmai «masculinité» s'adjoint à makaṉ'' [désigne] le terme āṇ-makaṉ «homme». Par le principe d'identité (oṟṟumai nayam), il a désigné par «masculinité» (āṇmai) le mot exprimant la masculinité. Ceci vaut également [au vers 2], où il est dit ``où peṇmai «féminité» s'adjoint [à ...]''.


b. ``L'expression où peṇmai «féminité» s'adjoint à makaḷ'' et ``Celle où peṇmai «féminité» s'adjoint à la lettre i'', ce sont les termes peṇmakaḷ «femme» et peṇṭāṭṭi «épouse».


c. ``Celles où nam chevauche i et ai'', ce sont les termes nampi «notre seigneur» et naṅkai «notre dame». Etant donné qu'ils se rencontrent [tous deux] admettant pour valeur «ils sont pour nous tels» (namakku* iṉṉār), il a dit ``où nam chevauche''.{{FNote}}Il reconnaît dans ces mots la base du pronom nām «nous», première personne du pluriel inclusif.{{/FNote}} Si ceux-là, n'exprimaient pas cette valeur en ayant nam comme radical (muta-ṉilai) [commun], il faudrait dire séparément:{{FNote}}La mise en facteur dans la formulation ne se justifie que parce que c'est bien le même élément sémantique qui se retrouve dans les deux.{{/FNote}} «nam qui chevauche la lettres i et nam qui chevauche la lettre ai». Ces derniers sont des termes honorifiques (uyar-col).


d. ``Les makaṉ et makaḷ qui ne sont pas signes d'un degré de parenté'' sont ceux qui se rencontrent quand on dit makaṉ ou makaḷ, sans que ce soient des noms de parenté{{FNote}}Les termes makaṉ et makaḷ désignent ordinairement un «fils» ou une «fille».{{/FNote}} (muṟai+ peyar), comme si l'on disait simplement āṭūu «homme» ou makaṭūu «femme».


e. Les termes māntar «les hommes» et makkaḷ «les humains» sont des noms pluriels.


f. Les termes āṭū «homme» et makaṭū «femme» sont ceux dont on a parlé précédemment [en 2-2].


g. ``[Les expressions constituées de] aṉ et āṉ avec les déictiques en initiale'', ce sont les termes avvāḷaṉ, ivvāḷaṉ, uvvāḷaṉ{{FNote}}Selon TVG, ces termes sont sortis de l'usage. Il propose avec circonspection les gloses suivantes: appeyarppaṭṭavaṉ, appeṟṟiyavaṉ, ippeyarppaṭṭavaṉ, ippeṟṟiyavaṉ, etc. «un qui est tel que cela, ceci, etc.».{{/FNote}} et ammāṭṭāṉ, immāṭṭāṉ, ummāṭṭāṉ.{{FNote}}Même circonspection de TVG, qui propose: anta aḷaviṉaṉ, inta aḷaviṉaṉ, etc. «un qui a cette mesure-là, cette mesure-ci, etc.».{{/FNote}} Parmi ces derniers, [les termes à] finale āṉ ne se rencontrent pas fréquemment de nos jours (i+ kālattu).


h. [Ce qui était désigné par] ``Les expressions où c'est peṇṭu qui les a en initiale'' est de nos jours, semble-t-il, tombé en désuétude (viḻutal). Il y en a aussi qui disent, en récitant [le sutra] avec la leçon peṇṭaṉkiḷavi, que ce sont avvāṭṭi, ivvāṭṭi et uvvāṭṭi.{{FNote}}Selon TVG, ce serait la série féminine correspondante à avvāḷaṉ, etc.{{/FNote}}


i. ``Les expressions qui se rencontrent avec [valeur de] ressemblance'', sont celles [dont la liste] commence par poṉ= aṉṉāṉ «un qui est comme l'or» (litt. «or-tel-MASC.»), poṉ= aṉṉāḷ «une qui est comme l'or», etc.


Comme ces derniers termes ne se rencontrent pas [aussi] fréquemment que ceux du précédent sutra, au lieu de les placer en leur compagnie, il les a mentionnés [dans un sutra] à part.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC164c


ellārum eṉṉum peyar-nilai+ kiḷavi -~um (1)

ellīrum eṉṉum peyar-nilai+ kiḷavi -~um (2)

peṇmai ~aṭutta makaṉ eṉ kiḷavi -~um (3)

aṉṉa ~iyala ~eṉmaṉār pulavar (4)


L'expression nominale ellārum (1)

L'expression nominale ellīrum (2)

Et l'expression où peṇmai «féminité» s'adjoint à makaṉ (3)

Sont de comportement analogue, disent les lettrés (4)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les trois qui se rencontrent, dans ellār-um «[eux] tous», dans ellīr-um «vous tous» et dans peṇ-makaṉ «fille impubère» (litt. «fils féminin»), sont, comme ceux mentionnés précédemment, des noms de la haute classe, indiquant une sous-classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Les [habitants du pays] de Māṟōkam (māṟōkattār) appellent habituellement (vaḻaṅkupa) encore de nos jours «peṇ-makaṉ» une enfant à l'âge d'innocence (pētai+ paruvam) qui peut aller jouer dehors.{{FNote}}TVG cite un emploi du terme dans le commentaire de Kali 23-20, où il désigne la mariée dans un mariage de poupées.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}++A cause, lorsque l'on dit ellār-um et ellīr-um, du fait que le ār qui exprime le pluriel de troisième personne (paṭarkkai+ paṉmai) et le īr qui exprime le pluriel de deuxième personne (muṉṉilai+ paṉmai) s'adjoignent (aṭuttal) [la particule] um,

++et à cause de la mutation de sous-classe (pā-ṟirital) dans peṇ-makaṉ,{{FNote}}On a accolé le féminin peṇ «fille» et le masculin makaṉ «enfant de sexe mâle».{{/FNote}}

il a mentionné ces derniers [dans un sutra] à part.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC165c


nila+-peyar kuṭi+-peyar (1a)
kuḻuviṉ-peyar -ē (1b)

viṉai+-peyar uṭai+-peyar (2a)
paṇpu-koḷ-peyar -ē (2b)

pallōr+ kuṟitta (3a)
muṟai-nilai+ peyar -ē (3b)

pallōr+ kuṟitta (4a)
ciṉai-nilai+ peyar -ē (4b)

pallōr+ kuṟitta (5a)
tiṇai-nilai+ peyar -ē (5b)

kūṭi-varu vaḻakkiṉ (6a)
āṭu*-iyal+ peyar -ē (6b)

~iṉṟivar eṉṉum eṇ=-iyal+ peyarōṭu* (7)

aṉṟi-~aṉaittu*-um (8a)
avaṟṟu* iyalpiṉa -~ē (8b)


Nom selon le pays, nom selon la noblesse, (1a)

Et nom selon le groupe, (1b)

Nom selon l'action, nom selon la possession, (2a)

Et nom de détention de qualité (2b)

Nom selon la situation de parenté, (3b)

Qui vise plusieurs [humains] (3a)

Nom selon l'état d'un membre, (4b)

Qui vise plusieurs [humains] (4a)

Nom selon le statut de caste, (5b)

Qui vise plusieurs [humains] (5a)

Nom à pouvoir de jeu, (6b)

Selon l'usage des rassemblements en groupe (6a)

[Rassemblés] avec les noms à pouvoir d'énumération, (7b)

Qui veulent dire «ils sont tant [d'humains]» (7a)

Tous, autant qu'ils sont, (8a)

Ont même comportement que les précédents (8b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les termes énumérés, en commençant par ``Nom selon le pays'', etc. sont, tout comme les précédents, des noms de la haute classe exprimant une sous-classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}+*a. Les ``Noms selon le pays'' sont [par exemple] les termes:

+#aruvāḷaṉ «homme du pays Aruvā»

+#cōḻiyaṉ «homme du pays chola»


+*b. Les ``noms selon la noblesse'' sont [par exemple] les termes:

+#malaiyamāṉ (titre de la dynastie Céra),

+#cēramāṉ (titre de la dynastie Céra).


+*c. Les ``noms selon le groupe'' sont [par exemple] les termes:

+#avaiyattār «ceux de l'assemblée»

+#attikōcattār «les millionnaires» (litt. «ceux à qui leur fortune permet d'aller à dos d'éléphant»);


+*d. Les ``noms selon l'action'' sont [par exemple] les termes:

+#varuvār «celui qui vient»,

+#celvār «celui qui part»

En sont aussi, les termes:

+#taccaṉ «le charpentier»

+#kollaṉ «le forgeron»


+*e. Les ``noms selon la possession'' sont [par exemple] les termes:

+#ampar-kiḻāṉ «le maître de Ambar»{{FNote}}Selon T.Lex. il s'agit du chef nommé aruvantai.{{/FNote}}

+#pērūr-kiḻāṉ «le maître de Pērūr»

En sont aussi, les termes:

+#veṟpaṉ «chef montagnard» [formé sur veṟpu «montagne»],

+#cērppaṉ «chef maritime» [formé sur cērppu «zone du rivage»].


+*f. Les ``noms de détention de qualité'' sont [par exemple] les termes:

+#kariyāṉ «celui qui est noir»,

+#ceyyāṉ «celui qui est rouge».


+*g. Les ``noms selon la situation de parenté, qui visent plusieurs humains'' sont [par exemple] les termes:

+#tantaiyar «père[s]»,

+#tāyar «mère[s]».


+*h. Les ``noms selon l'état d'un membre, qui visent plusieurs humains'' sont [par exemple] les termes:

+#perum^ kālar «[ceux aux] grands pieds»,

+#perum^ tōḷar «[ceux aux] grandes épaules».


+*i. Les ``noms selon le statut de caste, qui visent plusieurs humains'' sont [par exemple] les termes:

+#pārppār «les brahmanes»,

+#aracar «les gens de famille royale»,

+#vaṇikar «les marchands»,

+#vēḷāḷar «les cultivateurs»,

+#āyar «les bergers»,

+#vēṭṭuvar «les chasseurs».


+*ghi. Comme il a spécifié (vicēṭittal) en disant ``qui visent plusieurs humains'', [il faut en déduire qu'] à l'intérieur de ces trois subdivisions des noms, les noms singuliers [peuvent] appartenir aux deux classes (tiṇai).


+*j. Les ``noms à pouvoir de jeu, selon l'usage des rassemblements en groupes'' sont par exemple les termes:

+#paṭṭi-puttirar et kaṅkai-māttirar.{{FNote}}Selon le T.Lex. le premier est un nom utilisé dans un ancien jeu d'enfant et formé sur le nom (Paṭṭi) du ministre du roi légendaire Vikramāditya; quant au second, le T.Lex., citant précisément ce commentaire, dit qu'il s'agit du nom qui désigne les membres d'un camp, dans un jeu où les joueurs sont répartis en deux camps, comme nous aurions par exemple «les gendarmes et les voleurs», etc.{{/FNote}}

Etant donné qu'ils ne sont pas employés (vaḻaṅka+-paṭutal) [en permanence], mais seulement quand, pour jouer (āṭal-kuṟittu), des enfants sont rassemblés et sont répartis en groupes (pakuti-paṭa), ils ont été distingués des ``noms selon le groupe'' (voir supra, c.). [Au contraire d'eux], les ``noms selon le groupe'' ont leur occurrence (nikaḻtal) en toute circonstance (e+-kālatt-um), à propos d'un pluriel humain (pallōr) [désignant des personnes] qui sont investies d'un titre (urimai pūṇṭa) dans un domaine (tuṟai).


+*k. Les ``noms à pouvoir d'énumération qui veulent dire «ils sont tant»'' sont par exemple les termes:

+#oruvar «un [être humain]»,

+#iruvar «deux [personnes]»,

+#muppattu mūvar «trente-trois [personnes]».

Il semble (pōlum) que [dans le sutra] le terme iṉṟivar{{FNote}}Apparemment, le terme iṉṟivar est un déictique proche, archaïque, de nombre, peut-être apparenté à des formes rencontrées ailleurs dans le texte de Tolkāppiyam, comme aṉṟi-y-aṉaitt-um (dans le même sutra) et eṉṟivai (dans le Aka-t-ṭiṇai-y-iyal, 16). La réserve qu'exprime Cēṉāvaraiyar en disant pōlum «il semble» montre sans doute que iṉṟivar était un mot rare, même pour lui. Il n'y a pas d'autre occurrence de iṉṟivar dans la littérature ancienne tamoule, si l'on en croit l'Index des mots de la littérature tamoule ancienne.{{/FNote}} ``ils sont tant [d'humains]'' a pour valeur i+ tuṇaiyar «ils sont en telle quantité». Comme ils expriment un référent en prenant appui sur ce pouvoir (iyalpu) qu'est l'énumération (eṇ), il a dit ``nom à pouvoir d'énumération''.


{{Par}}3{{/Par}}Comme plusieurs noms sont [ici] inclus en tant qu'un [seul] nom, étant donné que leur emploi (cēṟal) se fonde sur un seul et [unique] facteur causal (nimittam), il a mentionné les ``noms selon le pays'', etc., à part [des termes mentionnés aux sutras 162 à 164]{{FNote}}Dans la liste de 162, avaṉ «celui-là» ne désigne que lui-même. Ici, nila-p peyar «nom selon le pays» désigne beaucoup de termes.{{/FNote}}.

S'il en est ainsi, étant donné que [la ligne] ``les expressions qui se rencontrent avec [valeur de] ressemblance''{{V}}163{{/V}} (163-2-i) est aussi comme cela, si l'on dit qu'elle avait vocation (pāṟṟu) à être placée avec ces derniers [dans ce sutra-ci], [répondez que]:

--Bien qu'il en soit ainsi, comme elle n'a pas une [grande] fréquence [d'emploi] dans l'usage courant, il l'a placée avec ceux [du sutra 163] là-bas.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC166c


aṉṉa piṟa -~um (1a)
uyartiṇai maruṅkiṉ+ (1b)

paṉmai -~um orumai -~um pāl aṟi-vanta (2)

~eṉṉa peyar -um (3a)
a+ tiṇaiyav= -ē (3b)


Tous les [noms] analogues aux précédents (1a)

Et tous les noms tels (3a)

Qu'il s'y reconnaisse une sous-classe (2b)

A pluralité ou à unité (2a)

A la haute classe, (1b)

Sont de cette classe (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: D'autres semblables aux noms qui ont été énumérés plus haut, tous les noms qui, dans la haute classe, indiquent les sous-classes que sont le pluriel et le singulier, sont noms de la haute classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Au lieu de dire mu+-pāl aṟi-vanta «où se reconnaissent les trois sous-classes», il a dit ``tels qu'il s'y reconnaisse une sous-classe à pluralité ou à unité'', afin d'inclure aussi ceux qui expriment la sous-classe du singulier.


{{Par}}3{{/Par}}Ceux qui sont [désignés par] ``Tous les [noms] analogues aux précédents'' sont les termes de la suite:

+#ēṉāti «général»,

+#kāviti «ministre»,

+#eṭṭi «dignitaire parmi les marchands»,{{FNote}}Ces trois termes renvoient peut-être aux trois castes: guerriers, cultivateurs, marchands.{{/FNote}}

+#vāyilāṉ «portier, gardien» [de vāyil «entrée»],

+#pūyilāṉ «fleuriste»,

+#vaṇṇattāṉ «marchand de couleurs»,

+#cuṇṇattāṉ «marchand de poudres [parfumées]»

+#piṟaṉ, piṟaḷ, piṟar «un autre, une autre, d'autres»

+#maṟṟaiyāṉ, maṟṟaiyāḷ, maṟṟaiyār «un autre, une autre, d'autres»{{FNote}}Si piṟaṉ est «un autre» en tant qu'il est différent de celui à qui il est opposé (de moi, par exemple), maṟṟaiyāṉ est «un autre» du même genre. Voir à ce sujet les explications de 264 sur maṟṟaiyatu.{{/FNote}}

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}



trsl_TC167c


atu ~itu ~utu ~eṉa-varūum peyar -um (1)

avai mutal ākiya (2a)
~āyta+ peyar -um (2b)

avai ~ivai ~uvai ~eṉa-varūum peyar -um (3)

avai mutal ākiya (4a)
vakara+ peyar -um (4b)

yātu yā yāvai ~eṉṉum peyar -um (5)

ā vayiṉ mūṉṟōṭu* (6a)
a+ patiṉaintu* -um (6b)

pāl aṟi-vanta (7a)
~aḵṟiṇai+-peyar -ē (7b)


Les noms atu, itu, utu
[qui ont les déictiques en initiale] (1)

Les noms [comportant un] (2b)

Qui les ont en initiale (2a)

Les noms avai, ivai, uvai
[qui ont les déictiques en initiale] (3)

Les noms [comportant] la lettre v (4b)

Qui les ont en initiales (4a)

Avec les trois instances
[de noms] [que sont] (6a)

Les noms yātu, yā, yāvai (5)

Ces quinze en tout, (6b)

Sont des noms de la non-classe (7b)

Où se reconnaît une sous-classe (7a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Selon l'ordre arrêté [au départ], après avoir expliqué [quels sont] les noms de la haute classe, il explique désormais [quels sont] les noms de la non-classe (aḵṟiṇai-p peyar).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra:

++a. Les noms qui se disent

+#atu, itu, utu «cela-LOINTAIN, ceci-PROCHE, cela-INTERMEDIAIRE»,

++b. les noms qui, ayant pour initiale (mutal) les déictiques qui sont à l'initiale de ces noms et étant joints avec āytam, se disent

+#aḵtu, iḵtu, uḵtu «cela-LOINTAIN, ceci-PROCHE, cela-INTERMEDIAIRE»,

++c. les noms qui se disent

+#avai, ivai, uvai «ceux-là-LOINTAIN, ceux-ci-PROCHE, ceux-là-INTERMEDIAIRE»,

++d. les noms à finale v, qui, ayant pour initiales ces mêmes déictiques, se disent

+#av, iv, uv «ceux-là-LOINTAIN, ceux-ci-PROCHE, ceux-là-INTERMEDIAIRE»,

++e. les noms interrogatifs qui se disent

+#yātu, , yāvai «lequel-NEUTRE, lesquels, lesquels»

ces quinze noms, sont des noms de la non-classe, dont la sous-classe (pāl) est en évidence (viḷaṅkutal).{{FNote}}Celle-ci est le neutre singulier pour les six premiers et le treizième et le neutre pluriel pour les autres.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Comme, hormis les noms à āytam et à initiale déictique, et les noms ayant cette [même] initiale et la finale v, il n'y a rien [d'autre qui réponde à ces définitions], il les a mentionnés de cette manière{{FNote}}La formulation employée aurait pu sembler trop peu précise, ce qu'il réfute en disant qu'elle est suffisante.{{/FNote}}.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC168c


palla pala cila ~eṉṉum peyar -um (1)

uḷḷa ~illa ~eṉṉum peyar -um (2)

viṉai+-peyar+ kiḷavi -~um (3a)
paṇpu-koḷ-peyar -um (3b)

iṉaittu* eṉa+ kiḷakkum (4a)
eṇṇu+-kuṟi+-peyar -um (4b)

oppiṉ ākiya (5a)
peyar-nilai ~uḷa+-paṭa (5b)

~a+ pāl oṉpatu* -um avaṟṟu* ōr-aṉṉa (6)


Les noms palla, pala, cila (1)

Les noms uḷḷa, illa (2)

Les expressions [qui sont] nom d'action (3a)

Et les noms de détention de qualité (3b)

Les noms à visée de dénombrement, (4b)

Par quoi l'on énonce «il y a tant [d'objets]» (4a)

En incluant les nominaux (5b)

Qui ont une ressemblance pour cause, (5a)

Les neuf de ce groupe
sont semblables aux précédents (6)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: les neuf noms mentionnés, avec en tête le terme palla, de même que les noms de la non-classe mentionnés précédemment, expriment une sous-classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Les cinq noms qui se disent

+#palla, pala «plusieurs»,{{FNote}}Il s'agit apparemment de deux variantes équivalentes. On est cependant étonné de l'absence de alla et on peut imaginer que le sutra, ultérieurement corrompu, commençait initialement par alla pala cila eṉṉum peyarum. Un argument supplémentaire est que Cēṉā. met au paragraphe [4] d'un côté pala et cila d'un côté et palla, uḷḷa et illa de l'autre, ce qui rappelle les sutras 214 et 220. Enfin, on peut ajouter que dans toute la littérature classique on ne trouve qu'une seule fois la forme palla, mais avec le sens de paṟkaḷai uṭaiya «qui possède des dents», en Puṟam 359, pour qualifier des pēey makaḷir «femmes vampires», dévoreuses de cadavres.{{/FNote}}

+#cila «quelques»,

+#uḷḷa «ceux qu'il y a»,

+#illa «ceux qu'il n'y a pas»,

s'expriment eux-mêmes (taṉṉai y-uṇarttal). Les autres expriment une valeur (poruḷ uṇarttal).


{{Par}}3{{/Par}}Ceux qui sont [appelés] ``expressions [qui sont] noms d'action'', ce sont les termes:

+#varuvatu «ce-NEUTRE qui vient»,

+#celvatu «ce-NEUTRE qui va».

Ceux qui sont [appelés] ``noms de détention de qualité'', ce sont les termes

+#kariyatu «un-NEUTRE qui est noir»,

+#ceyyatu «un-NEUTRE qui est rouge».

``Les noms à visée de dénombrement, par quoi l'on énonce «il y a tant [d'objets]»'', ce sont ceux qui, dans:

+#oṉṟu «un», pattu «dix», nūṟu «cent»,

se fondant sur une énumération (eṇ), ont pour référents (mēl niṟṟal) les choses (poruḷ) qui sont comptées (eṇṇutal).

``Les nominaux qui ont une ressemblance pour cause'' sont les termes:

+#poṉ= aṉṉatu «ce-NEUTRE qui est tel l'or»,

+#poṉ= aṉṉavai «ceux-NEUTRE qui sont tels l'or».


{{Par}}4{{/Par}}Etant donné que les termes [donnés dans ce sutra], commençant par palla, ne se rencontrent pas, comme les termes [du sutra] précédents (muṉṉaiyavai), fréquemment (payiṉṟu) dans l'usage, il les a mentionnés à part. [Et] bien que [parmi eux] les termes pala [et] cila soient [plus] fréquents, du fait de leur analogie (oppumai) avec les termes palla, illa [et] uḷḷa, il les a mentionnés avec ces derniers.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC169c


kaḷḷoṭu civaṇum (1a)
av= iyal+-peyar -ē (1b)

koḷ vaḻi ~uṭaiya (2a)
pala-~aṟi-coṟku* -ē (2b)


C'est à un mot du neutre pluriel (2b)

Qu'ont la possibilité de s'accorder (2a)

Les noms simples, (1b)

Qui s'accompagnent du [suffixe] kaḷ (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Lorsque les ``noms simples de la non-classe'' (aḵṟiṇai ~iyaṟ-peyar, 171){{V}}171{{/V}} qui [peuvent] résider (poruntutal) avec la finale kaḷ, résident avec la finale kaḷ, ils deviennent des ``mots du neutre pluriel''.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Les termes qui peuvent être [désignés par] «noms simples de la non-classe», sont les noms d'espèce (cāti-p peyar) [de la série] commençant par:

+#ā «vache», nāy «chien», kutirai «cheval», kaḻutai «âne», teṅku «coco», palā «jacquier», malai «montagne», kaṭal «mer».

Etant donné qu'ils se trouvent communs (potu) au singulier et au pluriel, il les a appelés ``noms simples'' (iyaṟ-peyar).


Lorsque ces derniers, avec pour finale kaḷ, se trouvent [sous la forme]:

+#ākkaḷ «les vaches»

+#kutiraikaḷ «les chevaux»,

étant donné qu'ils mettent en lumière (viḷakkutal) la pluralité, [on doit] constater comment ils sont des ``mots du neutre pluriel''.


{{Par}}3{{/Par}}Quand il est dit [par nous] «noms simples de la non-classe»,{{FNote}}Il reprend sa formulation du parag. 2 et non pas celle du sutra; cependant, cette formule est employée au sutra 171.{{/FNote}}, nous obtenons comme conséquence qu'outre les noms qui indiquent une sous-classe, il existe aussi des noms de la non-classe communs (aḵṟiṇai+ potu+-peyar) [aux deux sous-classes].


{{Par}}4{{/Par}}Il a employé [l'expression] av= iyaṟ-peyar ``les noms simples [qui ...]'' pour que cela soit l'indice de l'appartenance (urimai) à la non-classe sans être l'indice de l'appartenance à une sous-classe.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC170c


aṉṉa piṟa -~um (1a)
aḵṟiṇai maruṅkiṉ+ (1b)

paṉmai -~um orumai -~um (2a)
pāl aṟi-vanta (2b)

~eṉṉa peyar -um (3a)
a+ tiṇaiyav= -ē (3b)


Sont de cette classe (3b)

D'autres qui sont semblables [aux précédents] (1a)

Et tous les noms tels (3a)

Que se reconnaisse [grâce à eux] une sous-classe (2b)

A pluralité ou à unité (2a)

A la non-classe (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: D'autres, semblables à ceux qui ont été mentionnés précédemment, et tous les noms qui, dans la non-classe, mettent en lumière les sous-classes que sont le pluriel et le singulier, sont propres à cette classe [qu'est la non-classe]{{FNote}}On continue l'exposé de ceux qui sont associés à une sous-classe précise.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ceux qui se comprennent au moyen de l'expression ``d'autres qui sont semblables [aux précédents]'', ce sont les [éléments de la série] qui commence par:

+#piṟitu «un autre-NEUTRE», piṟa «d'autres-NEUTRE»,

+#maṟṟaiyatu «un autre-NEUTRE»{{C}}NOTEk maṟṟaiyatu: comme en 154-3, préciser la différence; voir aussi 264.{{/C}}, maṟṟaiyaṉa «d'autres-NEUTRE»,

+#pallavai «plusieurs-NEUTRE», cillavai «quelques-NEUTRE»,

+#uḷḷatu «ce-NEUTRE qu'il y a», illatu «ce-NEUTRE qu'il n'y a pas»,

+#uḷḷaṉa «ceux-NEUTRE qu'il y a», illaṉa «ceux-NEUTRE qu'il n'y a pas».

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC171c


teri-nilai ~uṭaiya (1a)
~aḵṟiṇai ~iyal+-peyar (1b)

orumai -~um paṉmai -~um (2a)
viṉaiyoṭu variṉ -ē (2b)


C'est s'ils se rencontrent
en compagnie d'un verbe (2b)

Du singulier ou du pluriel (2a)

Qu'ils possèdent un statut défini (1a)

Les noms simples de la non-classe (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms simples de la non-classe (aḵṟiṇai y-iyaṟ-peyar), qui ne résident (civaṇal) pas avec [la marque de pluriel] kaḷ, ont la possibilité (uṭaimai) d'un statut manifeste (viḷaṅku-nilai) de singulier ou de pluriel, lorsqu'ils sont suivis (toṭartal) d'un verbe (viṉai) qui convient (ēṟṟal) à cela.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On peut] remarquer par exemple dans

+#ā vantatu «une vache vint» (litt. «vache vint-NEUT.SING.»),

+#ā vantaṉa «des vaches vinrent» (litt. «vache vinrent-NEUT.PLUR.»),

+#kutirai vantatu «un cheval vint» (litt. «cheval vint-NEUT.SING.»),

+#kutirai vantaṉa «des chevaux vinrent» (litt. «cheval vinrent-NEUT.PLUR.»),

comment on manifeste (viḷakkutal) la sous-classe (pāl) au moyen du verbe.


{{Par}}3{{/Par}}Bien que ceci soit une caractéristique (ilakkaṇam) des noms de la non-classe, [on peut dire] qu'il l'a placé ici [au sutra 171], en considérant l'analogie (oppumai) [avec le sutra 172] qu'un nom qui est commun (potu-p peyar) [à deux classes ou sous-classes] a sa sous-classe qui se manifeste, quand il se rencontre avec un verbe.


S'il en est ainsi, si l'on dit que [l'on doit] placer ici aussi [après le sutra 170] [l'assertion du sutra 169] qu'ils résident avec kaḷ{{FNote}}Comme, pour faciliter la mémorisation, il faut qu'il y ait des possibilités d'enchaîner les sutras les uns aux autres, on pourrait vouloir rendre adjacent des sutras qui traitent tous deux de possibilité de désambiguïsation.{{/FNote}}, [répondez que]:

--Tout comme ``à l'avant des noms simples, le terme [suffixal] ār'' (sutra 270{{V}}270{{/V}}), étant donné que, [de même], le terme kaḷ, en finale des noms simples de la non-classe (aḵṟiṇai ~iyaṟ-peyar), se trouve ne faire qu'un (oṉṟu-paṭutal) [avec le nom], au lieu que ce soit au moyen d'un verbe, c'est le nom lui-même qui exprime la pluralité; c'est pourquoi, il l'a placé dans le domaine (atikāram) [du chapitre] où sont expliqués les ``noms où se reconnaît une sous-classe''.{{V}}167{{/V}}

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC172c


iru tiṇai+ coṟku* -um (1a)
ōr-aṉṉa ~urimaiyiṉ+ (1b)

^tiripu vēṟu-paṭūum ellā+ peyar -um (2)

niṉaiyum^-kālai+ (3a)
tattam* marapiṉ (3b)

viṉaiyoṭu* allatu (4a)
pāl* ^teripu*-ila -~ē (4b)


Si l'on y regarde de près (3a)

Ils sont de sous-classe indiscernable (4b)

Tous les noms qui sont sujets à fluctuation, (2)

Du fait qu'ils ont des titres équivalents (1b)

A être mots des deux classes, (1a)

Sauf [s'ils sont] en compagnie de verbes, (4a)

A l'usage [spécial] de chacune [des classes] (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Tous les noms mixtes (viravu-peyar), qui du fait qu'ils ont des titres égaux à être [employés comme] mots des deux classes varient (vēṟu-paṭutal), en étant noms de la haute classe quand ils s'appliquent (cēṟal) à [un référent de] la haute classe, et en étant noms de la non-classe quand ils s'appliquent à [un référent de] la non-classe, ont leur classe (tiṇai) non mise en lumière (viḷaṅkutal), sauf si, lorsque l'on veut préciser (ārāytal), ils sont chacun reliés à un ``verbe à l'usage spécial de chacune'' (tatta marapiṉ viṉai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}++Du fait qu'en disant ``sauf en compagnie de verbes'' [il se comprend que] leur finale ne varie (vēṟu-paṭutal) pas d'une manière qui soit adaptée (ēṟṟal) à la classe et qu'ils se rencontrent avec une [seule] finale,

++on en déduit, à cause de l'expression ``à usage [spécial] de chacune'' (tatta marapiṉ), que les noms par eux-même, quand ils se rencontrent avec un verbe commun (potu viṉai), ne mettent pas leur classe en lumière.


{{Par}}3{{/Par}}Maintenant, [quant à] la manière dont, ``en compagnie de verbes'' ``à usage [spécial] de chacune'', ils mettent la classe en lumière, [on doit] observer comment cela se rencontre dans:

+#cāttaṉ vantāṉ «Sāttan est venu-MASC.»{{FNote}}Le verbe indique qu'il s'agit d'un humain. A l'exemple suivant, on aura, par contre, affaire à un animal.{{/FNote}},

+#cāttaṉ vantatu «Sāttan est venu-NEUTRE»,

et dans:

+#muṭavaṉ vantāṉ «l'infirme [humain] est venu-MASC.»,

+#muṭavaṉ vantatu «l'infirme [animal] est venu-NEUTRE».


{{Par}}4{{/Par}}Ceux qui sont [désignés par] ``verbes'' ``à usage [spécial] de chacune'' sont les verbes de troisième personne (paṭarkkai viṉai) aux onze finales (cf. sutra 10) qui sont propres à la haute classe ou à la non-classe.


{{Par}}5{{/Par}}[On doit] comprendre l'expression ``tous les noms'' (ellā+ peyar -um) de la même manière que l'expression

+#āṟu pōyiṉār -ellārum^ kūṟai kōṭ-paṭṭār «tous ceux qui allaient par le chemin se sont fait dérober leurs vêtements» (cf. 101-2).{{FNote}}Ici les exceptions évidentes, comme les kaṭavuḷar mentionnés en 101-2, sont, selon TVG, les [pro]noms «tu» et nīyir «vous», dont il sera question en 188 et pour lesquels il n'y a pas moyen de discriminer la classe au moyen du prédicat.{{/FNote}}


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné que son point de vue (karuttu) est qu'un mot qui est commun (potu) aux deux classes (tiṇai) devient, en s'écartant de cet être-commun (potumai) au moyen d'un verbe, un mot d'une [seule] classe, ce qui est dans ce sutra-ci appelé ``sous-classe'' (pāl) est en fait la classe (tiṇai).{{FNote}}Il avait d'ailleurs déjà dans sa paraphrase en [1] remplacé le terme pāl par tiṇai.{{/FNote}}


{{Par}}7{{/Par}}En vertu du [précepte] ciṟapp-uṭai poruḷai+ tāṉ iṉitu kiḷattal `mieux [vaut] énoncer seulement l'essentiel', bien qu'il ait dit ``sauf en compagnie de verbes, à usage [spécial] de chacune'' ``ils sont de sous-classe indiscernable'', [on doit] comprendre qu'ils peuvent aussi manifester (viḷakkutal) leur sous-classe en se rencontrant avec des noms, [comme] dans:

+#cāttaṉ oṉṟu (litt. «Sāttan un-NEUTRE»)

+#cāttaṉ oruvaṉ (litt. «Sāttan un-MASC.»){{C}}NOTEk Il n'y a pas de contexte. Il semble s'agir de phrases incomplètes: «un certain Sāttan», mais cela pourrait aussi être des phrases complètes: «Sāttan en est un». Ceci n'enlève rien à son argument.{{/C}}.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC173c


nikaḻūu-niṉṟa (1a)
palar varai kiḷaviyiṉ (1b)

uyartiṇai-~orumai (2a)
tōṉṟal -um urittu* -ē (2b)

~aṉṉa marapiṉ viṉai vayiṉāṉa (3)


L'unité à la haute classe (2a)

A aussi le droit d'être manifestée, (2b)

Grâce à [ces] éléments [du paradigme verbal]
qui excluent [dans leur emploi] le pluriel humain (1b)

[Et] [qui expriment une action]
en train de se produire, (1a)

Si c'est sur des verbes
[sémantiquement] normaux pour cela (3)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Au moyen de ces ``éléments [du paradigme verbal] qui excluent [dans leur emploi] le pluriel humain'' [et] qui se rencontrent avec pour support (paṟṟi varutal) le présent (nikaḻ kālam), la sous-classe de singulier de la haute classe (uyartiṇai orumai+ pāl) peut aussi apparaître [mise en évidence]{{FNote}}La mise en évidence ne sera pas fondée sur la forme du verbe mais sur son sémantisme.{{/FNote}} auprès d'un verbe qui convient (ēṟṟal) à l'apparition de cette sous-classe de singulier.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ce qui a été appelé ``éléments [du paradigme verbal] qui excluent [dans leur emploi] le pluriel humain'', ce sont les formes [verbales] finies (muṟṟu+ col) en ceyyum.{{FNote}}Cette formulation renvoie au sutra 227, où le pluriel humain est le premier d'une liste de trois exclus.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}[On doit] observer, par exemple, comment, lorsque l'on dit:

+#cāttaṉ yāḻ eḻūum «Sāttan joue du yāḻ»,

+#cātti cāntu* araikkum «Sātti broie du santal»,

étant donné que les verbes que sont «jouer du yāḻ» ou «broyer du santal» ne conviennent (ēṟṟal) pas à la non-classe{{FNote}}Si Sāttan est un animal, il ne peut pas jouer de la musique.{{/FNote}}, mais conviennent au masculin (oruvaṉ) ou au féminin (orutti), la sous-classe de singulier de la haute classe est mise en lumière.


{{Par}}4{{/Par}}En vertu du principe d'unité (oṟṟumai nayam), il a appelé nikaḻūu -niṉṟa palar varai kiḷavi ``éléments [du paradigme verbal] qui excluent [dans leur emploi] le pluriel humain [et qui expriment une action] en train de se produire'' les mots qui expriment un acte (toḻil) qui est en train de se produire (nikaḻtal). L'expression employée nikaḻūu-niṉṟa (ARCHAIQUE) ``qui sont en train de se produire'' veut dire nikaḻā-niṉṟa «qui sont en train de se produire».{{FNote}}Cēṉā. mentionne ailleurs (en 228-9) les formes en comme étant en voie de remplacement par des formes en .{{/FNote}}


{{Par}}5{{/Par}}Etant donné que le singulier de la haute classe n'apparaît pas [mis en évidence] au moyen de ces ``éléments [du paradigme verbal] qui excluent [dans leur emploi] le pluriel humain'' qui se rencontrent en ayant pour support d'autres actes, comme naṭattal «marcher», kiṭattal «gésir», etc.,{{FNote}}Seuls les humains jouent de la musique, mais les animaux peuvent aussi bien marcher ou être couchés que les humains.{{/FNote}} il a dit ``si c'est sur des verbes [sémantiquement] normaux pour cela''.


{{Par}}6{{/Par}}A cause du um à contraire (etir-maṟai ~ummai) [qui est le «aussi»] dans ``a aussi le droit d'être manifestée'', [on doit] comprendre non pas le fait qu'elle pourrait ne pas être manifestée ``sur des verbes [sémantiquement] normaux pour cela'', [mais] le fait qu'elle pourrait ne pas être manifestée par des ``éléments [du paradigme verbal] qui excluent [dans leur emploi] le pluriel humain''.{{FNote}}Et c'est ce qui aurait lieu a priori si le sémantisme du verbe ne se prêtait pas à la sélection. Le um de contraire contenu dans une phrase nous renvoie à la négation de cette phrase (cf. 435 et 255-2-d). Mais il y a plusieurs manières de nier.{{/FNote}}


{{Par}}7{{/Par}}S'il en est ainsi, comme les sous-classes (pāl) de la haute classe peuvent aussi apparaître [mises en évidence] par les formes verbales de seconde personne (muṉṉilai viṉai), les optatifs (viyaṅkōḷ) ou les participes (eccam) des deux espèces (vakai), qui ont pour support les actes distinctifs (toḻil vēṟu-pāṭu) que sont «jouer du yāḻ» ou «broyer du santal», si l'on dit qu'il ne convenait pas de dire de façon restrictive ``éléments [du paradigme verbal] qui excluent [dans leur emploi] le pluriel humain'' (palar-varai kiḷavi), [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi:

++a. comme la manière des noms de seconde personne (muṉṉilai+ peyar) d'exprimer les sous-classes sera expliquée ultérieurement (muṉṉar) [au sutra 193] muṉṉam^ cērtti muṟaiyiṉ uṇartal{{V}}193{{/V}};

++b. étant donné qu'un optatif qui se rencontre en ayant pour support (paṟṟi varutal) un ``verbe [sémantiquement] normal pour cela'' a [comme les autres optatifs] le sens (poruṇmai) d'ordonner (ēval), comme, dans ce cas-là, il n'est pas automatique (orutalai) [de dire] que c'est à cause d'un ``verbe [sémantiquement] normal pour cela'' que la sous-classe se comprend, parce que dans la majorité (perum-pāṉmai) [des cas], [l'optatif] ne se rencontre que signalant [la présence] (cuṭṭutal) [d'un être de] la haute classe qui, ayant compris ce qui a été ordonné (ēyatu), le fait (ceytal);

++c. et comme il n'est pas nécessaire que les participes (eccam) mettent en lumière la sous-classe, parce qu'une fois que les noms qui sont concluants (muṭivu) de participes ad-nominaux (peyar eccam) ou une fois que les participes ad-verbaux (viṉai ~eccam) ont pris [pour se conclure] un ``verbe à l'usage [spécial] de chacune [des sous-classes]'' (172){{V}}172{{/V}}, sauf quand dans une minorité [de cas] (ciṟu pāṉmai) ils ont pris un verbe commun (potu viṉai), ce sont ces verbes eux-mêmes qui mettent la sous-classe en lumière,

++[pour ces trois raisons], il les a omis (oḻittal) et a mentionné de façon restrictive (vitantu kūṟutal) ``éléments [du paradigme verbal] qui excluent [dans leur emploi] le pluriel humain''.


[Cependant], en vertu du principe `conclure comme ne faisant qu'un' (oṉṟ-eṉa muṭittal), [on doit] comprendre qu'avec les participes des deux types et avec l'optatif, les sous-classes de la haute classe peuvent apparaître [mises en évidence].


{{Par}}8{{/Par}}Afin d'écarter (nīkkutal) les autres mots [qui sont des formes verbales] de présent, il a dit ``éléments [du paradigme verbal] qui excluent [dans leur emploi] le pluriel humain'' (palar varai kiḷavi).


{{Par}}9{{/Par}}Afin d'écarter les noms mixtes pluriels (paṉmai viravu+ peyar), il a dit ``qui [expriment une action] en train de se produire'' (nikaḻūu-niṉṟa).{{FNote}}Cela ne peut se dire que des formes verbales.{{/FNote}}


{{Par}}10{{/Par}}Précédemment (mēl), [en 172], il avait dit que les noms mixtes ``sont de sous-classe indiscernable (i.e. «de classe indiscernable», voir 172-6), sauf en compagnie de verbes, à usage [spécial] de chacune [des classes]''{{V}}172{{/V}}; maintenant (iṉi), il s'agissait d'expliquer qu'outre ceux-là, la sous-classe peut aussi se discriminer (teriya-niṟṟal) au moyen d'un verbe commun (potu viṉai).{{FNote}}Cette remarque fait écho à celle de 172-2.{{/FNote}}


S'il en est ainsi, étant donné que dans

+#cāttaṉ pul+ ^tiṉṉum «Sāttan mange de l'herbe»,

+#cātti kaṉṟu* īṉum «Sātti met bas un veau»,

par des mot [du type] ceyyum, la non-classe aussi apparaît [mise en évidence],{{FNote}}Si «jouer de la musique» nous faisait reconnaître un humain, «manger de l'herbe» nous fait reconnaître un animal.{{/FNote}} si l'on demande pourquoi il s'est abstenu de mentionner [la non-classe dans le sutra], [répondez que]:

++a. comme il ne convient pas de dire que «manger de l'herbe» n'a de lien (iyaipu) en aucune manière (ev= āṟṟāṉ -um) avec la haute classe, de la même façon que «jouer [du yāḻ]» et «broyer [du santal]» n'ont pas le moindre (eṉṉum) lien avec la non-classe,{{FNote}}Une interprétation est qu'il suffirait à l'homme de vouloir manger de l'herbe, mais qu'il n'en est pas de même pour l'animal que l'on voudrait voir comme musicien. Cependant, TVG explique que pul peut aussi désigner le pullarici, une variété inférieure de riz (pap rice).{{/FNote}}

++b. comme, lorsque l'on dit kaṉṟ-īṉum «met bas un veau», ce n'est pas par le verbe īṉum «met bas»{{FNote}}En effet īṉum pourrait être utilisé pour une femme (cf. Kuṟaḷ 69).{{/FNote}}, [mais] par [son] contexte (cārpu) qui est kaṉṟu «veau» que la non-classe apparaît [mise en évidence],

++c. [et], même si, parfois (oru-vaḻi), avec des actions au singulier la non-classe apparaît [mise en évidence], comme c'est une minorité (ciṟu-pāṉmai) [de cas],

++[pour ces trois raisons], il s'est abstenu de le mentionner.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC174c


iyal+-peyar ciṉai+-peyar (1a)
ciṉai-mutal+-peyar -ē (1b)

muṟai+-peyar+ kiḷavi (2a)
tām-ē tāṉ-ē (2b)

~ellām* nīyir nī (3a)
~eṉa+ kiḷantu (3b)

colliya ~alla piṟa -~um (4a)

āaṅku* (4b)

aṉṉavai tōṉṟiṉ (5a)
avaṟṟoṭu* -um^ koḷal -ē (5b)


Autres que celles énumérées (4a)

En énonçant: (3b)

Noms simples, noms à membre, (1a)

Noms à membre et principal, (1b)

Termes [qui sont] noms de parenté, (2a)

Tām [et] tāṉ, (2b)

Ellām, nīyir, [et] , (3a)

Semblablement, (4b)

Si des [expressions] analogues se manifestent (5a)

[On doit] les inclure avec celles-là (5b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Ayant expliqué comment la sous-classe des noms mixtes (viravu-p peyar) se discrimine (teriya niṟṟal), il a désormais entrepris de les expliquer eux-mêmes.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Hormis ceux qui sont cités (eṭuttu+ collutal) avec ``noms simples'' (iyaṟ-peyar) en premier et «toi» en dernier, si d'autres semblables se rencontrent là, [on doit] les joindre à ceux qui ont été énumérés.


{{Par}}3{{/Par}}Ceux qui sont [désignés par] ``noms simples'' (iyaṟ-peyar) sont les noms arbitraires (iṭu-peyar) qui, lorsque l'on dit Cāttaṉ (nom propre) [ou] Koṟṟaṉ (nom propre), se rencontrent sans facteur causal (nimittam), ayant pour utilité (payam) la désignation courante (vaḻaṅkutal), et ayant pour seul support les référents (poruḷ).{{FNote}}Ils se distinguent des autres termes (ciṉai-p-peyar, etc.) qui sont le résultat d'une dérivation et sont donc des formes motivées (cf. l'emploi de nimittam en [4]).{{/FNote}}


[Mais] s'il est équivalent (ottal) [dans certains cas] de dire iyaṟ-peyar «noms simples» ou de dire viravu-p peyar «noms mixtes»,{{FNote}}C'est l'explication qu'il donnera en 270-2, à propos du sutra 270. Cela correspond aussi à sa paraphrase de 196-1.{{/FNote}} si l'on demande pourquoi avoir donné à certains (oru cāraṉa) d'entre eux ce nom, [répondez que]:

--C'est considérant leur [plus grande] importance (ciṟappu) qu'il [leur] a donné ce nom; de la même façon, bien que pāṇi «battement de main» (sanskrit «main») et tāḷam «rythme» aient même valeur, les musicologues (icai nūlār) donnent à certains parmi [les] tāḷam le nom de pāṇi.


{{Par}}4{{/Par}}Ceux qui sont [désignés par] ``noms à membre'' (ciṉai+-peyar), ce sont les noms qui, quand on dit

+#peruṅ-kālaṉ «[celui à] la grande jambe-MASC.»

+#muṭavaṉ «l'infirme-MASC»

se fondant sur (paṟṟi) le facteur causal (nimittam) qu'est la possession de ce membre (ciṉai), ont pour référent (mēl varutal) un tout (mutal).


Ceux qui sont [désignés par] ``noms à membre et principal'' (ciṉai-mutaṟ-peyar), ce sont les noms de principal (mutaṟ peyar) qui, quand on dit:

+#cī+-talai+ cāttaṉ «Sāttan à la tête ulcéreuse»{{FNote}}Nous le traduisons ainsi pour rester dans le schéma dont ce sutra rend compte, mais il semble s'agir dans ce cas d'une étymologie populaire sur le nom d'un poète du sangam (voir colophon Puṟam 59, etc.). En effet, selon Marr (op. cit., p. 151-152), qui rend compte d'une controverse sur son identité avec l'auteur (Kūlavāṇikaṉ Cāttaṉ) de Maṇimēkalai, Cīttalai est le nom d'un village près de Madurai. L'étymologie populaire correspond à la paraphrase cīḻ poruntiya talaiyai uṭaiya Cāttaṉ «Sāttan qui a une tête où sont des ulcères», la légende voulant que ne supportant pas d'écouter les vers faux d'autres poètes, il se soit frappé sur la tête avec un eḻutt-āṇi, poinçon qui sert écrire sur les feuilles de palmier.{{/FNote}},

+#koṭum-puṟa maruti «Marudi la bossue» (litt. «Marudi au dos courbe»),

se rencontrent étant à la suite (toṭartal) d'un nom de membre (ciṉai+ peyar).


Etant donné que les noms de principal que sont Sāttan et Marudi n'expriment [dans ce cas] une valeur (poruḷ uṇarttal) que s'ils sont à la suite d'un nom de membre, ils ont été [appelés] ``noms à membre et principal'' (ciṉai-mutaṟ-peyar).


Ceux qui sont [désignés par] ``noms de parenté'' (muṟai+-peyar), ce sont ceux qui, dans

+#tantai «père»,

+#tāy «mère»,

en se fondant sur un degré de parenté (muṟai), se rencontrent à propos des référents (poruḷ) qui possèdent le degré de parenté. Ce qui est [appelé] degré de parenté (muṟai), c'est le lien (iyaipu) qui vient par la naissance entre quelqu'un et quelqu'un [d'autre].


Comme les cinq autres s'expriment eux-mêmes (taṉṉai ~uṇarttal), ils sont simplement les mots dont le premier est tām.


{{Par}}5{{/Par}}A cause du terme employé ``autres [que celles énumérées]'' (piṟa -~um), [on doit] comprendre des termes comme maka «enfant, petit [d'animal]» [ou] kuḻavi «enfant, petit [d'animal]». [Et] si l'on dit que le Commentateur aurait dit que ces derniers sont des noms de la haute classe, [répondez que]:

--Dans le «Chapitre des Usages» (marap-iyal), après avoir mentionné dans {{C}}NOTEtrii makavum piḷḷaiyum paṟaḻum pārppum // avaiyum aṉṉa ap-pālāṉa «les termes maka, piḷḷai, paṟaḻ et pārppu sont de ce groupe [des noms du jeune singe]» (marap-iyal 14){{/C}}{{V}}poruḷ. marapiyal 14{{/V}} et dans {{C}}NOTEtrii kuñcaram peṟum-ē kuḻavi-p peyar-k-koṭai «il y a pour l'éléphanteau emploi du nom de kuḻavi» (marap-iyal 19){{/C}}{{V}}poruḷ. marapiyal 19{{/V}}, qu'ils conviennent à la non-classe, étant donné qu'il a formulé [leur appartenance] à la haute classe dans {{C}}NOTEtrii kuḻaviyum makavum āy iraṇṭ-allaṉa // kiḻava alla makkaṭkaṇṇē «excepté ces deux: kuḻavi et maka, les autres ne sont pas appropriés aux humains» (marap-iyal 23){{/C}}{{V}}poruḷ. marapiyal 23{{/V}}, [on peut dire que] ceux-là sont donc bien des noms mixtes (viravu-p peyar). C'est pourquoi, [on doit] dire qu'il s'agit d'un commentaire apocryphe (pōli urai).


{{Par}}6{{/Par}}Etant donné que c'est au moyen d'un [seul] facteur causal (nimittam) qu'il exprime une valeur (poruḷ-uṇarttal) des deux classes, [on doit] reconnaître qu'un nom mixte (viravu-p peyar) n'est pas un mot polysémique (pala-poruḷ-oru-col), [lequel] possède pour chaque valeur une variante (vēṟu-pāṭu) de facteur [causal].

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC175c


avaṟṟuḷ (1)

nāṉku* -ē ~iyal+-peyar (2a)
nāṉku* -ē ciṉai+-peyar (2b)

nāṉku* eṉa moḻimaṉār (3a)
ciṉai-mutal+-peyar -ē (3b)

muṟai+-peyar+ kiḷavi (4a)
~iraṇṭu* ākum= -ē (4b)

~ēṉai+ peyar -ē (5a)
tattam* marapiṉa (5b)


Parmi eux, (1)

Les noms simples [sont de] quatre [types], (2a)

[et] les noms à membre [de] quatre [types] (2b)

Les noms à membre et principal (3b)

[Sont], dit-on, de quatre [types] (3a)

[Et] les termes [qui sont] noms de parenté (4a)

Sont [de] deux [types], (4b)

[Quant aux] autres noms (5a)

[Ils] ont chacun leur usage (5b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: parmi les noms mixtes (viravu+ peyar) précédemment mentionnés, les ``noms simples'' (iyaṟ peyar), les ``noms à membre'' (ciṉai+ peyar), les ``noms à membre et principal'' (ciṉai-mutaṟ peyar) vont chacun quatre par quatre; les ``noms de parenté'' (muṟai+ peyar) sont deux; les cinq noms restants possèdent chacun leurs caractérisations (ilakkaṇam) à eux.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression employée [par nous] tattam ilakkaṇattaṉa «ont chacun leur caractérisation»{{FNote}}Il commente la glose, tattam ilakkaṇattaṉa, qu'il a donnée au paragraphe 175-1 comme équivalente à l'expression du sutra tatta marapiṉa, en remplaçant le terme marapu «habitude, tradition» par le terme ilakkaṇam «caractérisation».{{/FNote}}, veut dire qu'ils n'ont pas une caractérisation commune (potu ~ilakkaṇam) [au cinq], mais ont [chacun] une caractérisation particulière (ciṟap p-ilakkaṇam). Ce disant, il est dit qu'ils sont [à considérer] chacun pour soi. Ici le terme tattam ``chacun leur'' (litt. «leur-leur») ne pointe pas sur le genre commun (potumai cuṭṭal) à plusieurs de façon à dire qu' «ils sont [collectivement] semblables (nikar) [à cela]», mais pointe séparément sur chacun d'eux.


Les cinq noms isolés (taṉi+ peyar) et les quatorze noms à amplification (viri+ peyar) font en tout dix-neuf [cas].


{{Par}}3{{/Par}}En se fondant sur le fait qu'il concerne (nutalutal) une [seule] valeur, qui est la subdivision (pāku-pāṭu) des [types de] nom mentionnés [précédemment], [on peut dire qu'] il y a eu [ici] un [seul] sutra.


[Mais] il est aussi acceptable de dire qu'il y avait trois sutras, à cause des différences de valeur (poruḷ vēṟṟumai) que constituent [1.] le fait de se détailler (virital) en quatre [cas], [2.] le fait de se détailler en deux [cas], et [3.] le fait d'être [là à se représenter] soi-même (tāṉ-ē y-ātal).

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


{{C}}Lo 4{{/C}}

trsl_TC176c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

avai tām (1)


peṇmai ~iyal+-peyar (2a)
āṇmai ~iyal+-peyar (2b)

paṉmai ~iyal+-peyar (3a)
orumai ~iyal+-peyar eṉṟu* (3b)

a+ nāṉku* eṉpa (4a)
~iyal+-peyar nilai -~ē (4b)


Quant à eux, (1)


Les statuts des noms simples (4b)

On dit qu'ils sont ces quatre: (4a)

Nom simple [signe de] féminité
[chez le référent], (2a)

Nom simple [signe de] masculinité
[chez le référent], (2b)

Nom simple [qui peut être signe
de] pluralité [chez le référent], (3a)

Et nom simple [signe] d'unité
[chez le référent] (3b)

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


{{C}}Lo 3{{/C}}

trsl_TC177c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

peṇmai+ ciṉai+-peyar (1a)
āṇmai+ ciṉai+-peyar (1b)

paṉmai+ ciṉai+-peyar (2a)
orumai+ ciṉai+-peyar eṉṟu* (2b)

a+ nāṉku* eṉpa (3a)
ciṉai+-peyar nilai -~ē (3b)


Les statuts des noms à membre (3b)

On dit qu'ils sont ces quatre: (3a)

Nom à membre, [signe de] féminité
[chez le référent] (1a)

Nom à membre, [signe de] masculinité
[chez le référent] (1b)

Nom à membre, [qui peut être signe
de] pluralité [chez le référent] (2a)

Et nom à membre [signe d'] unité
[chez le référent] (2b)

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


{{C}}Lo 5{{/C}}

trsl_TC178c

{{C}}DEBUT MUULAM_seul{{/C}}

peṇmai cuṭṭiya ciṉai-mutal+-peyar -ē (1)

~āṇmai cuṭṭiya ciṉai-mutal+-peyar -ē (2)

paṉmai cuṭṭiya ciṉai-mutal+-peyar -ē (3)

~orumai cuṭṭiya ciṉai-mutal+-peyar eṉṟu* (4)

a+ nāṉku* eṉpa (5a)
ciṉai-mutal+-peyar -ē (5b)


Les statuts des noms à membre et principal (5b)

On dit qu'ils sont ces quatre: (5a)

Nom à membre et principal,
qui est signe de féminité
[chez le référent], (1)

Nom à membre et principal,
qui est signe de masculinité
[chez le référent], (2)

Nom à membre et principal,
qui [peut] être signe de pluralité
[chez le référent], (3)

Nom à membre et principal,
qui est signe d'unité
[chez le référent] (4)

{{C}}FIN MUULAM_seul{{/C}}


trsl_TC179c


peṇmai muṟai+-peyar (1a)
āṇmai muṟai+-peyar eṉṟu* (1b)

āy iraṇṭu* eṉpa (2a)
muṟai+-peyar nilai -~ē (2b)


Des statuts des noms de parenté, (2b)

On dit qu'ils sont ces deux: (2a)

Nom de parenté [signe de] féminité
[chez le référent], (1a)

Nom de parenté [signe de] masculinité
[chez le référent] (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose des sutras [176 à 179]: [il s'agissait] d'expliquer les quatorze qui sont le détail (viri) [de la liste donnée en 175] des quatre dont le premier est ``noms simples'' (iyaṟ-peyar).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Nous montrerons (kāṭṭal) des exemples (utāraṇam) pour ces derniers ultérieurement (muṉṉar).


{{Par}}3{{/Par}}Comme nous avons obtenu [comme conséquence] par le sutra [175] précédent (mēlai) le fait que les trois qui commencent [au sutra 174] par ``noms simples'' se détaillent (virital) chacun en quatre, et que les ``noms de parenté'' (muṟai+-peyar) vont par deux, [on doit] considérer comme étant le point de vue (karuttu) de ces sutras le fait de dire «ces quatre et ces deux sont ceux-ci»{{FNote}}C'est-à-dire que les nombres sont considérés par Cēṉā. comme étant les sujets (ou les thèmes) des sutra 176 à 179, puisqu'ils sont repris du sutra 175. Cela explique notre traduction un peu forcée, qui suit le modèle du sutra 120. C'est aussi ce qui expliquera l'expression iṭarpaṭutal employée dans l'exposé d'une objection où il est suggéré que les nombres pourraient aussi être prédicats, ce qui ferait encourir le reproche de répétition par rapport au sutra 175.{{/FNote}}.


Considérant ainsi, sans tomber dans des difficultés (iṭar-paṭutal) [d'interprétation], les mots de total (tokai+ col) [``quatre'' et ``deux''] comme prédicats{{FNote}}Le sutra 176 pourrait alors se traduire par: ``Eux même: // De nom simple féminin, de nom simple masculin, // De nom simple pluriel, de nom simple singulier, // Ils sont ces quatre, dit-on, les statuts des noms simples''. Cela est sans doute une interprétation moins forcée.{{/FNote}} (paya-ṉilai) [dans le sutra 175], étant donné que par ces dernier sutras [allant de 176 à 179], on obtient [comme information] le fait de dire «ils sont tels» (avai ~iṉṉa) et le fait de dire «ils sont tant» (i+ tuṇaiya), si l'on dit que le sutra [175] d'avant n'était pas nécessaire, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi; [on peut dire] qu'il était nécessaire, parce que par ces derniers [sutras allant de 176 à 179] on n'obtient pas la limitation (varaiyaṟai) à dix-neuf (cf. 175-2) pour les noms mixtes, et parce qu'il s'agit de la technique d'exposition (tantira ~utti) [appelée] vakuttu+ kūṟal «mentionner en répartissant».

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC180c


peṇmai cuṭṭiya (1a)
~ellā+ peyar -um (1b)

oṉṟaṟku* -um oruttikku* -um (2a)
oṉṟiya nilai -~ē (2b)


Tous [ces] noms (1b)

Qui sont signes de féminité
[chez leur référent], (1a)

Sont [de] statuts équivalents (2b)

Pour [ce qui concerne] le neutre
et le féminin (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Il a entrepris d'expliquer [la manière dont] les quatorze noms mentionnés plus haut expriment les sous-classes en se fondant sur les deux classes. Ce sont les quatre noms féminins, les quatre noms masculins, les trois noms pluriels et les trois noms singuliers.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Les quatre noms qui ont pour support (paṟṟi varutal) la féminité (peṇmai) sont appropriés (uritt-ātal) pour le neutre-féminin (peṇ-ṇ-oṉṟu) de la non-classe et pour le féminin-humain (orutti) de la haute classe.


{{Par}}3{{/Par}}Ceux qui sont ces quatre sont les noms simples (iyaṟ-peyar) féminins, les ``noms à membre'' (ciṉai-peyar) féminins, les ``noms à membre et principal'' (ciṉai-mutaṟ-peyar) féminins, et les ``noms de parenté'' féminins.


{{Par}}4{{/Par}}[On peut] observer par exemple comment dans:

+#cātti vantatu «Sātti est venue-NEUTRE» {{FLUSH-RIGHT}}[non-humain]

+#cātti vantāḷ «Sātti est-venue-FEM» {{FLUSH-RIGHT}}[humain]


+#muṭatti vantatu «L'infirme est venue-NEUTRE» {{FLUSH-RIGHT}}[non-humain]

+#muṭatti vantāḷ «L'infirme est-venue-FEM» {{FLUSH-RIGHT}}[humain]


+#muṭa koṟṟi vantatu «Koṟṟi l'infirme est venue-NEUTRE»

{{FLUSH-RIGHT}}[non-humain]

+#muṭa koṟṟi vantāḷ «Koṟṟi l'infirme est-venue-FEM» {{FLUSH-RIGHT}}[humain]


+#tāy vantatu «la mère est venue-NEUTRE» {{FLUSH-RIGHT}}[non-humain]

+#tāy vantāḷ «La mère est-venue-FEM» {{FLUSH-RIGHT}}[humain]

on les rencontre appropriés pour, respectivement (muṟaiyāṉ-ē), le féminin (peṇmai) de la non-classe, et le féminin (peṇmai) de la haute classe.


Etant donné que le terme muṭam «infirmité» est une modification (vikāram) d'un membre (ciṉai), il a été [pris comme exemple pour] ``[nom à] membre''.


{{Par}}5{{/Par}}Bien qu'en disant ``Pour ce qui concerne le neutre'', il se soit exprimé de manière générale (potu+ paṭa), [on sait], à cause de l'expression employée ``noms qui sont signes de féminité'', [qu'] il s'agit simplement du féminin de la non-classe. Ce dernier [raisonnement] vaut également lorsqu'il est dit [au sutra 181] ``tous les noms qui sont signes de masculinité''.


{{Par}}6{{/Par}}Il a dit ``sont [de] statuts équivalents'' de ceux qui possèdent le même statut (nilai).

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC181c


āṇmai cuṭṭiya (1a)
~ellā+ peyar -um (1b)

oṉṟaṟku* -um oruvaṟku* -um (2a)
oṉṟiya nilai -~ē (2b)


Tous [ces] noms (1b)

Qui sont signes de masculinité
[chez leur référent], (1a)

Sont [de] statuts équivalents (2b)

Pour [ce qui concerne] le neutre
et le masculin (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les quatre noms qui ont pour support la masculinité (āṇmai) sont appropriés pour le neutre-masculin (āṇ-oṉṟu) de la non-classe, et pour le masculin-humain (oruvaṉ) de la haute classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ceux qui sont ces quatre sont les noms simples (iyaṟ-peyar) masculins, les ``noms à membre'' (ciṉai-peyar) masculins, les ``noms à membre et principal'' (ciṉai-mutaṟ-peyar) masculins, et les ``noms de parenté'' masculins.


{{Par}}3{{/Par}}[On peut] observer par exemple comment dans:

+#cāttaṉ vantatu «Sāttan est-venu-NEUTRE» {{FLUSH-RIGHT}}[non-humain]

+#cāttaṉ vantāṉ «Sāttan est-venu-MASC» {{FLUSH-RIGHT}}[humain]


+#muṭavaṉ vantatu «L'infirme est-venu-NEUTRE» {{FLUSH-RIGHT}}[non-humain]

+#muṭavaṉ vantāṉ «L'infirme est-venu-MASC» {{FLUSH-RIGHT}}[humain]


+#muṭa-koṟṟāṉ vantatu «Koṟṟan l'infirme est-venu-NEUTRE»

{{FLUSH-RIGHT}}[non-humain]

+#muṭa-koṟṟāṉ vantāṉ «Koṟṟan l'infirme est-venu-MASC» {{FLUSH-RIGHT}}[humain]


+#tantai vantatu «Le père est-venu-NEUTRE» {{FLUSH-RIGHT}}[non-humain]

+#tantai vantāṉ «Le père est-venu-MASC» {{FLUSH-RIGHT}}[humain]

ils se rencontrent de manière appropriée pour, respectivement, le masculin (āṇ-oṉṟu) de la non-classe, et le masculin (āṇ-pāl) de la haute classe.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC182c


paṉmai cuṭṭiya (1a)
~ellā+ peyar -um (1b)

oṉṟu* -ē pala -~ē oruvar eṉṉum (2)

eṉṟi+ pāṟku* -um (3a)
ōr-aṉṉav= -ē (3b)


Tous les noms (1b)

Qui [peuvent] être signe de pluralité
[chez leur référent], (1a)

Pour [ce qui concerne] toutes ces sous-classes, (3a)

Que sont le neutre, le neutre-pluriel
et le singulier-humain, (2)

Sont [de statuts] analogues (3b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les trois noms qui marquent (cuṭṭi varutal) le pluriel (paṉmai), sont appropriés pour les trois sous-classes (pāl) dont l'énumération est: singulier de la non-classe (aḵṟiṇai y-orumai), pluriel de cette [même] classe, singulier de la haute classe (uyar-tiṇai y-orumai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ces trois sont: les ``noms simples'' (iyaṟ-peyar) pluriel, les ``noms à membre'' (ciṉai+-peyar) pluriel, et les ``noms à membre et principal'' (ciṉai-mutaṟ-peyar) pluriel.


{{Par}}3{{/Par}}[On peut] remarquer comment, par exemple, dans:

+#yāṉai vantatu «éléphant vint-NEUTRE»,

+#yāṉai vantaṉa (litt. «éléphant vinrent-NEUT.PLUR.»),

+#yāṉai vantāṉ «[le petit garçon/l'homme qui est comme un] éléphant vint-MASC.»,{{FNote}}Voir 56-5.{{/FNote}}

+#yāṉai vantāḷ «[la femme qui est comme un] éléphant vint-FEM»


+#neṭuṅ-kaḻuttal vantatu «[l'animal] au-long-cou vint-NEUTRE»,

+#neṭuṅ-kaḻuttal vantaṉa «[les animaux] au-long-cou vinrent-NEUT.PLUR.»,

+#neṭuṅ-kaḻuttal vantāṉ «[l'homme] au-long-cou vint-MASC.»,

+#neṭuṅ-kaḻuttal vantāḷ «[la femme] au-long-cou vint-FEM.»,


+#peruṅ-kāl-yāṉai vantatu «éléphant-[au]-grand-pied vint-NEUTRE»,

+#peruṅ-kāl yāṉai vantaṉa (litt. «éléphant-[au]-grand-pied vinrent-NEUT.PLUR.»),

+#peruṅ-kāl yāṉai vantāṉ «[l'homme pareil à un] éléphant-[au]-grand-pied vint-MASC.»,

+#peruṅ-kāl yāṉai vantāḷ «[la femme pareille à un] éléphant-[au]-grand-pied vint-FEM.»,

ils se rencontrent de manière appropriée pour, respectivement (muṟaiyāṉ-ē), le singulier de la non-classe, le pluriel de cette [même] classe, et le singulier de la haute classe.


{{Par}}4{{/Par}}Si l'on demande pourquoi parler de paṉmai-p peyar (litt. «nom pluriel»){{FNote}}Comme l'explique Cēṉā., il s'agit en fait des noms qui peuvent avoir, mais n'ont pas toujours, un référent neutre pluriel.{{/FNote}} à propos de ceux qui sont appropriés non seulement pour le pluriel mais aussi pour le singulier (orumai), [répondez]:

--Tu as bien (naṉṟu) parlé; c'est, n'est-ce pas, parce que les peṇmai-p-peyar «noms féminins», etc. expriment la peṇmai «féminité», etc. laquelle n'est pas exprimée par les noms autres, qu'ils ont [reçu] ce nom (peyar).

[Et si l'on demande] en quoi, [on peut dire que]:

--[C'est] du fait que si la féminité, etc., était exprimée par les noms autres, ces noms [féminins] ne pourraient être signalés de façon circonscrite (varaintu cuṭṭal) par [le qualificatif de] peṇmai «féminité», etc.


++[Mais], même si des paṉmai+ peyar «noms [à valeur possible de] pluriel» peuvent exprimer un singulier, étant donné qu'à une [autre] occasion (orukāl) ils exprimeront un pluriel (paṉmai), lequel ne peut pas être exprimé de manière autre, étant donné qu'ils sont signalés de façon délimitée par [le qualificatif de] paṉmai «pluriel», ils ont reçu ce nom.


Bien qu'il en soit ainsi, si l'on dit à cause de l'expression employée [dans le sutra] ``noms qui peuvent être signes de pluralité'' qu'ils ne doivent exprimer que le pluriel, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi. Le fait de spécifier (vicēṭittal) se subdivise en deux: [a. (spécification non-exclusive)] écarter (nīkkal) l'absence de lien (iyaip-iṉmai) [avec le spécifiant], et [b. (spécification exclusive)] écarter le lien avec un autre [spécifiant] (piṟitiṉ iyaipu).

++a. Lorsqu'il est dit

+#{{C}}NOTEtrXX veṇ-kuṭai-peru-viṟal «grand guerrier au blanc parasol [de parade]»{{/C}},

+$étant donné que le lien avec un ceṅ-kuṭai «rouge parasol», etc. n'est pas écarté, mais que c'est seulement l'absence de lien avec veṇ-kuṭai «blanc parasol» qui est écartée, et qu'on en infère (paṭa-niṟṟal) [qu'il est entre autres] «possesseur d'un blanc parasol» (veṇ-kuṭaiyāṉ), il s'agit d'«écarter l'absence de lien».

++b. Lorsqu'il est dit

+#karuṅ kuvaḷai «nymphéa bleu»,

+$étant donné que le lien avec cemmai «rougeur», etc. est écarté{{FNote}}Il existe en effet une autre espèce végétale, ceṅ kuvaḷai «nymphéa pourpre».{{/FNote}}, il s'agit d'«écarter le lien avec un autre».

++L'expression paṉmai cuṭṭiya peyar «noms qui [peuvent] signaler le pluriel», tout comme l'expression veṇ-kuṭai-peru-viṟal «grand guerrier au blanc parasol», n'écartant pas le lien au singulier, mais écartant seulement l'absence de lien avec le fait de signaler (cuṭṭutal) le pluriel, on en infère qu'ils [peuvent] indiquer le pluriel.

++C'est pourquoi, [il faut] dire que lorque l'on spécifie, il n'est pas automatique (orutalai-~aṉṟu) que l'on écarte le lien avec autre chose.

Il y a aussi ceux qui disent que [l'on a dans le sutra l'expression] paṉmai cuṭṭiya peyar ``noms qui peuvent être signes de pluralité'' (mais aussi ``noms qui signalent une pluralité''), parce qu'ils expriment plusieurs choses [qui sont] le singulier de la non-classe, le pluriel de cette [même] classe et le singulier de la haute classe. Que tel n'est pas le point de vue (karuttu) du Commentateur est mis en lumière par ce commentaire.


{{Par}}5{{/Par}}Etant donné que, de [la présence de la particule] um dans eṉṟippāṟku* -um ``pour autant de classes'', il résulte [la paraphrase] i+ mūṉṟu pāṟku* -um «pour ces trois sous-classes», c'est un um de complétude (muṟṟ-ummai).

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC183c


orumai cuṭṭiya (1a)
~ellā+ peyar -um (1b)

oṉṟaṟku* -um oruvarkku* -um (2a)
oṉṟiya nilai -~ē (2b)


Tous [ces] noms (1b)

Qui sont signes d'unité [chez leur référent], (1a)

Sont [de] statuts équivalents (2b)

Pour [ce qui concerne] le neutre
et le singulier humain (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les trois [types de] nom qui marquent le singulier sont appropriés pour le singulier de la non-classe et le singulier de la haute classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ces trois sont: les ``noms simples'' (iyaṟ-peyar) singulier, les ``noms à membre'' (ciṉai+-peyar) singulier et les ``noms à membre et principal'' (ciṉai-mutaṟ-peyar) singulier.


{{Par}}3{{/Par}}[On peut] observer, par exemple, comment dans:

+#kōtai vantatu «Kōdai vint-NEUTRE»

+#kōtai vantāṉ «Kōdai vint-MASC.»

+#kōtai vantāḷ «Kōdai vint-FEM.»{{FNote}}Par rapport aux exemples (Cātti et Cāttaṉ) donnés en 180-4 et 181-3, nous avons un nom qui n'est pas marqué pour le genre, comme «Dominique» en français. Cependant, une dissymétrie dans l'équilibre féminin/masculin est que ce nom de Kōtai (skt. Godā) est célèbre comme étant celui de Āṇṭāḷ, sainte vishnouite.{{/FNote}}


+#ceviyili vantatu «Sans-oreilles vint-NEUTRE»

+#ceviyili vantāṉ «Sans-oreilles vint-MASC.»

+#ceviyili vantāḷ «Sans-oreilles vint-FEM.»


+#koṭum-puṟa-marutu vantatu «Marudu bossu vint-NEUTRE» (cf. 174-4),

+#koṭum-puṟa-marutu vantāṉ «Marudu [le] bossu vint-MASC.»,

+#koṭum-puṟa-marutu vantāḷ «Marudu [la] bossu[e] vint-FEM.»{{FNote}}Nous corrigeons ici le texte de l'édition suivie à l'instigation de TVG, en remplaçant par Marutu le terme Maruti qui s'y trouvait et qui lui semble ne pas pouvoir s'appliquer au masculin humain. C'est aussi la solution retenue par Ca. Pālacuntaram dans son commentaire (ārāyccik kāṇṭikaiyurai) du Collatikāram.{{/FNote}},

ils se rencontrent de manière appropriée pour, respectivement, le singulier de la non-classe, et le singulier de la haute classe.


{{Par}}4{{/Par}}Bien que les noms féminins et les noms masculins expriment eux aussi le singulier, comme ces derniers expriment le singulier sans exprimer la différence entre le féminin et le masculin, il les a appelés ``noms qui sont signes d'unité [chez le référent]''.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC184c


tām eṉ kiḷavi paṉmaikku* urittu* -ē


Le terme tām est adéquat
pour une pluralité [du référent]


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}Il explique la manière dont les noms qui ont été dits [au sutra 175] avoir ``chacun leur usage''{{V}}175{{/V}} sont appropriés aux sous-classes (pāl).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Dans le cas des deux classes, le nom tām «soi-PLURIEL» est propre à la sous-classe de pluriel.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#tām vantār «eux-mêmes vinrent-PLUR.HUMAIN»,

+#tām vantaṉa «eux-mêmes vinrent-NEUTRE.PLUR.».

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC185c


tāṉ eṉ kiḷavi ~orumaikku* urittu* -ē


Le terme tāṉ est adéquat
pour une unité [du référent]


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Dans le cas des deux classes, le nom tāṉ «soi-SINGULIER» est propre à la sous-classe de singulier.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple

+#tāṉ vantāṉ (litt. «soi-même vint-MASC»),

+#tāṉ vantāḷ (litt. «soi-même vint-FEM.»),

+#tāṉ vantatu (litt. «soi-même vint-NEUT.»).

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC186c


ellām eṉṉum peyar-nilai+ kiḷavi (1)

pal-vaḻi nutaliya (2a)
nilaittu* ākum= -ē (2b)


Le terme nominal ellām (1)

A pour statut (2b)

De concerner la pluralité de lieux (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le nom ellām «tous» se rencontre dans les deux classes dénotant (kuṟittal) le pluriel.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Le terme employé vaḻi ``lieu(x)'' [équivaut à] iṭam «lieu». Etant donné que le référent (poruḷ) est un lieu (iṭam) pour que le mot se produise (voir 1-15), il a employé pour «plusieurs référents» (pal-poruḷai) [l'expression] ``pluralité de lieux'' (pal-vaḻi).


{{Par}}3{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#ellām vantēm «tous nous-vînmes»

+#ellām vantīr «tous vous-vîntes»

+#ellām vantār «tous ils-vinrent-PLUR.HUMAIN»{{FNote}}Si ellām est polyvalent du point de vue de la personne-genre, il y a aussi des formes spécialisées: ellīrum et ellārum (voir 164-3). Cependant TVG propose de supprimer ces deux derniers exemples, disant qu'ils sont là par erreur.{{/FNote}}

+#ellām vantaṉa «tous ils-vinrent-PLUR.NEUTRE»


{{Par}}4{{/Par}}Outre dire que le nom ellām se rencontre dans le cas des deux classes dénotant le pluriel (cf. 186-1), il semble (pōlum) que l'on peut aussi interpréter (kōṭal) [l'expression employée] ``pluralité de lieux'' comme le fait de dire qu'il peut dénoter (kuṟittu-niṟṟal) plusieurs emplacements (iṭam) d'un [même] référent comme dans:

+#{{C}}NOTEtrXX mēṉi-y-ellām pacalai y-āyiṟṟu «le corps tout entier est devenu pâleur»{{/C}}


Il y en a aussi qui disent que cela est [une occurrence d'] un mot propre (uri-c-col) ayant pour valeur (poruṭṭ-ātal) que [rien] ne manque (eñcutal){{FNote}}C'est la formule utilisée pour décrire le «mot propre» muḻutu en 186-4. TVG, suivant Nacc., dit que l'on a affaire à un «mot propre» quand le prédicat est singulier et à un nom quand le prédicat est pluriel.{{/FNote}}.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC187c


taṉ= uḷ-uṟutta (1a)
paṉmaikku* allatu* (1b)

uyartiṇai maruṅkiṉ (2a)
ākkam illai (2b)


A la classe supérieure (2a)

Il n'y a pas [pour ellām] d'accord [possible] (2b)

Sauf avec une pluralité (1b)

Qui englobe le soi (1a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Lorsque le mot ellām «tous» convient (ātal) à la haute classe, il advient au pluriel de première personne (taṉmai+ paṉmai){{FNote}}TVG et la plupart des éditeurs pensent que taṉṉu ḷuṟutta paṉmai est une variante de taṉ-ṉ-uḷḷuṟutta paṉmai «pluralité qui inclut le soi» (i.e. la première personne).{{/FNote}}, mais n'advient ni au pluriel de seconde personne (muṉṉilai+ paṉmai) ni au pluriel de troisième personne (paṭarkkai+ paṉmai){{FNote}}Si nous nous reportons aux exemples donnés en 186-3, il faut déduire de la présente remarque que ellām vantīr concerne la non-classe. Quant à l'exemple ellām vantār, il est parallèle à celui qu'il va discuter maintenant.{{/FNote}}.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Si l'on dit qu'ils se rencontreraient à la troisième personne dans:

+#{{C}}NOTEtrii neṟi tāḻ iruṅ kūntal niṉ peṇṭir ellām «[sans courroucer] toutes tes femmes aux chevelures noires, qui descendent en boucles» (Kali. 97-28){{/C}},

[répondez que]:

--Comme, dans le Livre des Lettres (Eḻutt-atikāram), en disant uyartiṇai āyiṉ nam-m-iṭai varum-ē «si c'est la haute classe, nam inter-vient» (Iḷam. Eḻut. 191){{V}}eḻuttu. iḷam. 191{{/V}}, il a mentionné des incréments (cāriyai) qui conviennent [seulement] à la première personne,{{FNote}}En d'autres termes, la forme d'accusatif ellānammaiyum mentionnée par Iḷampūraṇar en Eḻuttu 191 pour le ellām de la haute classe ne peut être que celle d'une première personne. Elle se décompose en ellānamaium, où nam est un incrément propre à la première personne. Le sutra précédent (Iḷam. 190) mentionnait par contre l'incrément vaṟṟu, que l'on rencontre, quand ellām est à la non-classe, dans la forme d'accusatif ellāvaṟṟaiyum (= ellāvaṟṟuaium).{{/FNote}}

++et comme il est édicté (niyamittal) à ce sutra [qu'il ne se rencontre qu'à la première personne],

++[on peut dire] que cet [exemple] est un écart toléré (vaḻu-v-amaiti) de personne.


{{Par}}3{{/Par}}++Bien que, étant donné que la non-classe ne possède pas de mots de première personne, il convienne d'appeler le terme ellām «tous» un nom de la haute classe (uyar-tiṇai peyar), lorsque se spécifiant (pirital) par rapport au genre-commun (potumai) [aux deux classes] il se rencontre dans ``pluralité qui englobe le soi'',

[on doit] reconnaître qu'il y a absence de faute (iḻukku) dans le fait qu'il soit [considéré en 174 comme] un nom mixte (viravu-p-peyar), lorsqu'il ne se spécialise (potu-p pirital) pas et convient à exprimer le pluriel des deux classes.


{{Par}}4{{/Par}}[Et] si l'on dit que le Commentateur, afin d'interpréter l'occurrence à la troisième personne [de ellām] dans:

+#ellā+ pārppār -um «tous les brahmanes»,

+#ellā+ cāṉṟār -um «tous Ceux-qui-sont-des-Exemples»,

aurait commenté (uraittal) en intervertissant les termes (moḻi-māṟṟi) [du sutra] en taṉ-ṉ-uḷ-uṟutta paṉmaikk-āṅ-kāl uyar-tiṇai maruṅkiṉ-alla t-ākāt[u], [répondez que]:

--Comme aucune faute n'incombe (paṭutal) quand on dit que son occurrence à la troisième personne est un écart toléré (vaḻu ~amaiti) de personne (iṭam),

++comme, étant donné que l'absence de mot de première personne dans la non-classe s'obtient [comme conséquence] à partir de ce qui est formulé dans [le sutra 43] taṉmai-c col-l-ē y-aḵṟiṇai-k kiḷavi{{V}}043{{/V}}, dans [le sutra 163] yāṉ yām nām-eṉa varūum peyar{{V}}163{{/V}}, et à d'autres endroits, il n'est pas nécessaire de [la] mentionner ici;

++et comme, dans le Livre des Lettres (Eḻutt-atikāram), [en TE191i] dans [le sutra] uyartiṇai ~āyiṉ* ^nam= iṭai varum -ē{{V}}eḻuttu. iḷam. 191{{/V}}, il mentionne seulement des incréments (cāriyai) propres à la première personne{{FNote}}Voir paragraphe [2], note.{{/FNote}}

++[pour ces trois raisons], dites qu'il s'agit d'un commentaire apocryphe.


Ici, le terme ākkam ``accord'' [peut aussi vouloir dire] perukkam «accroissement». Quand [la paraphrase du sutra] dit [alors] «il n'y a pas affluence», il y en a qui disent [que cela signifie] que dans une minorité (ciṟu-pāṉmai) [de cas], [ellām] est [quand même] approprié aussi pour les autres personnes.{{FNote}}Il envisage ici une nuance possible dans l'interprétation du sutra.{{/FNote}}

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC188c


nīyir nī ~eṉa varūum^ kiḷavi (1)

pāl* ^teripu*-ila -~ē (2a)
~uṭaṉ-moḻi+ poruḷa (2b)


Les termes nīyir et , (1)

Sont de sous-classe indiscernable: (2a)

Ils ont des référents co-[présents dans le] dire (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les deux noms nīyir «vous» et «toi» ne laissent pas distinguer (terital) la division (pakuti) en classes (tiṇai). Ils sont de valeur telle qu'apparaissent simultanément (utaṉ-ṟōṉṟutal) les deux classes.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}L'expression employée ``ont des référents co-[présents dans le] dire'' veut dire que les valeurs des deux classes apparaissent ensemble. Elle veut dire qu'ils ne mettent pas en lumière (viḷakkutal) une classe en la mettant à part (pirittal) [de l'autre].


{{Par}}3{{/Par}}[On peut] remarquer par exemple comment, dans:

+#nīyir vantīr «vous êtes venus»,

+#nī vantāy «tu es venu»,

ils se trouvent communs aux deux classes.


{{Par}}4{{/Par}}Tous les noms qui sont communs aux deux classes mettent en lumière, n'est-ce pas, leur classe, quand ils se rencontrent ``en compagnie de verbes, à l'usage spécial de chacune [des classes]'' (172){{V}}172{{/V}}; [mais], du fait qu'il n'existe pas de tels verbes pour ces derniers, étant donné qu'ils ne peuvent mettre en lumière la classe d'aucune manière, il a dit ``sont de sous-classe indiscernable'' et ``ont des référents co-[présents dans le] dire''.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC189c


avaṟṟu*-uḷ

nī ~eṉ kiḷavi ~orumaikku* urittu* -ē


Parmi eux,

Le terme est adéquat pour une unité [du référent]


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: parmi les deux noms qui viennent d'être énumérés, le nom «toi» est propre au singulier.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ce qui est [désigné par] orumai «singulier», c'est l'être-un (orumai) qui est commun à tous les termes oruvaṉ «un-MASC», orutti «une-FEM» [et] oṉṟu «un-NEUTRE».


{{Par}}3{{/Par}}[On peut] remarquer par exemple comment il se rencontre dans:

+#nī vantāy «tu vins».

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC190c


ēṉai+ kiḷavi paṉmaikku* urittu* -ē


L'autre terme est adéquat
pour une pluralité [du référent]


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le nom nīr «vous» est propre au pluriel (paṉmai).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ce qui est [désigné par] paṉmai «pluriel», c'est l'être-plusieurs (paṉmai) qui est commun à pallōr «plusieurs-HUMAIN» et à pala «plusieurs-NEUTRE».


{{Par}}3{{/Par}}[On peut] remarquer par exemple comment il se rencontre dans:

+#nīyir vantīr «vous vîntes».


{{Par}}4{{/Par}}D'une façon contraire à la formulation [du sutra 174] [qui était] ellām nīyir nī «tous vous toi», il a ici mentionné d'abord le terme «toi», en se fondant sur l'ordre (muṟai) singulier-pluriel.


Ou sinon, [autre raison possible], il est aussi acceptable de dire qu'il s'agit de la technique d'exposition (tantira v-utti) par «interversion de ce qui a été dit précédemment» (muntu moḻintataṉ talai-taṭumāṟṟam).


{{Par}}5{{/Par}}Bien qu'en disant nīyir «vous» ou «tu», on n'exprime pas en la délimitant (varaital) l'une des cinq sous-classes des deux classes, quand on est soumis à [cette] délimitation (varai-y-aṟai-p paṭutal) qu'ils ont la différence de valeur entre singulier et pluriel, c'est [quand même] une manière de délimiter (varai y-aṟuttal).

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC191c


oruvar eṉṉum peyar-nilai+ kiḷavi (1)

~iru pāṟku* -um urittu* -ē (2a)
teriyum^-kālai (2b)


Si l'on veut discriminer, (2b)

[On peut dire que] le terme nominal oruvar (1)

Est adéquat pour les deux sous-classes
[de masculin et de féminin] (2a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Parmi ceux qui ont été formulés précédemment [au sutra 165] en disant ``noms à pouvoir d'énumération qui veulent dire «ils sont tant [d'humains]»''{{V}}165{{/V}}, le nom oruvar «quelqu'un-HON.» (voir 44-1) ne met pas en lumière une sous-classe [unique] parmi les trois sous-classes de la haute classe, mais se trouve être commun (potu) aux deux sous-classes de masculin (oruvaṉ) et féminin (orutti).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On peut] remarquer comment, par exemple, dans

+#oruvar vantār «[quelqu'] un-HON. vint»,

il se trouve commun [aux deux sous-classes].{{FNote}}Il peut s'agir aussi bien d'un homme que d'une femme. Le verbe ne permet pas de conclure.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Bien qu'il [l'] ait mentionné [apparemment] avec une portée générale (potu+ paṭa) en disant ``pour les deux sous-classes'', comme ceux qui sont susceptibles (ēṟṟal) d'être exprimés par le nom singulier oruvar «quelqu'un-HON.» sont seulement les termes oruvaṉ «quelqu'un-MASC.» et orutti «quelqu'un-FEM.», c'est seulement eux qu'il convient de comprendre [par ces termes].


{{Par}}4{{/Par}}Comme il convient que l'on comprenne que les sous-classes de singulier de la haute classe sont deux, la particule um dans iru pāṟku* -um urittu ``est adéquat pour les deux sous-classes'' est un um de complétude (muṟṟ-ummai).


Bien que [le terme oruvar] soit de la haute classe{{FNote}}La haute classe a été traitée aux sutras 162-166, et oruvar était dans le champ d'application du sutra 165 (cf. 191-1). Il est donc, en quelque sorte, déplacé ici.{{/FNote}}, étant donné que vaut aussi pour ce dernier le fait de ne pas exprimer [explicitement] la sous-classe [mais] de l'exprimer par l'intention (muṉṉam, cf. 193), il l'a mentionné [de nouveau] ici.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC192c


taṉmai cuṭṭiṉ+ (1a)
paṉmaikku* ēṟkum (1b)


Si l'on prête attention à ses propriétés, (1a)

[On voit qu'] il s'accorde à un pluriel (1b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Si l'on considère (karututal) le comportement (iyalpu) du nom oruvar, [on peut noter que] bien que ce soit un nom singulier, il accepte (ēṟṟal) d'être suivi (toṭartal) de ``mots du pluriel humain''{{V}}002{{/V}}.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}On rencontre par exemple:

+#oruvar vantār «quelqu'un-HON. vint-PLUR.HUM.»

+#oruvar avar «l'unique-HON., c'est lui»{{FNote}}Il semble difficile d'interpréter l'exemple si l'on donne le sens de «quelqu'un» à oruvar. TVG propose comme glose possible: oppaṟṟar eṉṟu collat takkavar avarē.{{/FNote}}


{{Par}}3{{/Par}}Bien qu'un nom singulier ne prenne (kōṭal) pas [normalement] [pour se construire] un pluriel, afin d'informer (aṟivittal) qu'il s'agit d'une règle (ilakkaṇam) [de type] tolérance d'écart (vaḻu v-amaiti), il a dit ``si l'on prête attention à ses propriétés''.{{FNote}}TVG signale qu'une explication à envisager pour la présence de cette clause est rythmique. Mais il me semble qu'une autre interprétation est possible: Cēṉāvaraiyar peut avoir mal expliqué cuṭṭutal. Il pourrait s'agir comme au sutra 25 (où nous avions aussi taṉmai cuṭṭal) d'une manifestation de l'essence du référent, qui se fait toujours sur le prédicat, et qui paradoxalement (comme en 25) nous induit en erreur. Cuṭṭutal ne serait pas alors un synonyme rare de karututal mais, comme d'habitude, un verbe à valeur de «faire signe, être signe de».{{/FNote}}

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC193c


iṉṉa peyar -ē ~ivai (1a)
~eṉal vēṇṭiṉ (1b)

muṉṉañ cērtti (2a)
muṟaiyiṉ uṇartal (2b)


S'il s'avère nécessaire de dire [précisément]: (1b)

«Ceux-ci sont noms tels», (1a)

C'est en combinant avec [ce que l'on sait
de] l'intention [du locuteur] (2a)

Que l'on doit le comprendre méthodiquement (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Si l'on a besoin de savoir (aṟiyal uṟutal) que les termes nīyir, [et] oruvar, sont des noms de telle [ou telle] sous-classe, [on doit] le comprendre selon la manière (muṟaiyāṉ) [dont cela est dit], en les combinant (kūṭṭutal) avec [ce que l'on pressent de] l'intention du locuteur (colluvāṉ kuṟippu).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Lorsqu'arrive chez soi, ou bien quelqu'un-MASC., ou bien quelqu'un-FEM, ou bien plusieurs-HUMAIN [personnes], ou bien un-NEUTRE [être], ou bien plusieurs-NON-HUMAIN [êtres], tout un chacun (oru cāttaṉ) peut, n'est-ce pas, dire:

+#nī vantāy «tu es venu»

+#nīyir vantīr «vous êtes venus».

Dans ce contexte (āṇṭu), celui qui a entendu cela comprend qu'il s'est exprimé en pensant (karututal) à telle [ou telle] sous-classe.


{{Par}}3{{/Par}}En outre{{FNote}}Après des exemples avec et nīyir, il donne un exemple avec oruvar.{{/FNote}}, quand il est dit

+#{{C}}NOTEtrii oruvar oruvarai-c cārnt-oḻukal āṟṟiṉ «si quelqu'un vit dans la dépendance de quelqu'un [d'autre], [il doit l'honorer]» (nālaṭi 309){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ La suite du quatrain dit qu'il est préférable de n'avoir rien besoin de demander à personne. Les éditions consultées ont āṟṟi au lieu de āṟṟiṉ. De plus, selon l'édition N.C.B.H., le quatrain a le numéro 309, alors que l'édition 1980 de Tañcai Caracuvati Makāl Nūl Nilaiyam lui donne le numéro 308.{{/C}},

[pour] celui qui, en compagnie du locuteur écoutait, il est évident qu'il visait le masculin singulier (āṭū orumai).{{FNote}}Il s'agit d'un correction de TVG, s'inspirant de Nacc.: ivaṉ āṭūu orumai kuṟittāṉ. L'édition utilisée avait: ivaṉ orumai kuṟittāṉ «il visait le singulier». La raison donnée par TVG est que l'on ne peut employer vaḻi+-paṭutal qu'à propos de ceux qui vont dehors, i.e. les hommes.{{/FNote}} Et d'autres [cas] semblables.


{{Par}}4{{/Par}}En outre, on doit aussi reconnaître la manière de mettre la sous-classe en lumière en se fondant sur la personne (iṭam) ou sur le temps (kālam).


{{Par}}5{{/Par}}La [particule] ē est un ē emphatique (teṟṟ-ēkāram).


{{Par}}6{{/Par}}L'expression ``le comprendre méthodiquement'' est une mise en garde (pātu-kāval).

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC194c


makaṭū maruṅkiṉ+ (1a)
pāl* ^tiri kiḷavi (1b)

makaṭū ~iyaṟkai (2a)
toḻil vayiṉāṉa (2b)


Au féminin, (1a)

L'expression dont la sous-classe est équivoque, (1b)

A un comportement de féminin, (2a)

[Mais] c'est sur le verbe (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}[A partir de] maintenant, il mentionne des caractérisations (ilakkaṇam) qui restaient [à formuler] pour quelques noms de la haute classe et quelques noms mixtes (viravu-p peyar).

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}glose du sutra: Le nom peṇmakaṉ «petite fille non pubère» (litt. «fils féminin», cf. 164-2), qui, sa sous-classe ayant mué (tirital){{FNote}}Il y a conflit entre le féminin peṇ «personne du sexe féminin» et le masculin makaṉ «fils».{{/FNote}}, se rencontre dans un sens (poruṇmai) de féminin (makaṭū), prend, lorsqu'il prend un verbe (viṉai) [pour se construire], un verbe propre au féminin.


{{Par}}3{{/Par}}On rencontrera par exemple:

+#peṇmakaṉ vantāḷ «la petite fille [non pubère] est venue-FEM.».


{{Par}}4{{/Par}}Il s'agissait d'écarter l'hésitation de ceux qui auraient hésité (aiyuṟal) [en se demandant] si, se fondant (paṟṟi) sur le sens (poruṇmai), il prendrait le féminin (makaṭūu), ou bien si, se fondant sur la finale [], il prendrait le masculin (āṭūu).


{{Par}}5{{/Par}}Etant donné qu'en vertu du principe `mieux vaut énoncer seulement l'essentiel' (ciṟapp-uṭai+ poruḷai+ tāṉ iṉitu kiḷattal), il a dit ``mais c'est sur le verbe'', [on en déduit] qu'il a aussi un comportement (iyaṟkai) de féminin dans le cas qui n'a pas la même éminence (ciṟappu), où c'est auprès d'un nom, [comme] dans:

+#peṇmakaṉ ivaḷ «la petite fille, c'est elle!».

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC195c


ā ~ō ~ākum (1a)
peyar -um -ār uḷa -~ē (1b)

~āy iṭaṉ aṟital (2a)
ceyyuḷ uḷ= -ē (2b)


Il existe aussi des noms (1b)

ā devient ō; (1a)

Et l'on doit en noter l'endroit (2a)

En poésie (2b)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Il y a aussi des noms où la lettre ā se métamorphose (tirital) en la lettre ō; [on doit] reconnaître l'endroit de ces métamorphoses dans la langue poétique (ceyyuḷ).

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On peut] remarquer par exemple comment ā se transforme en ō dans:

+#{{C}}NOTEtrii villōṉ kālaṉa kaḻal-ē; toṭiyōṇ // mel-l-aṭi mēla-v-uñ cilamp-ē; nallōr // yār-ko l-aḷiyar tām-ē; ***** vēy-payil paḻuva muṉṉiyōr-ē «Aux jambes de l'archer, des anneaux de bravoure, // Aux pieds de celle qui a des bracelets, des anneaux de danse; ces nobles personnes // Qui sont-elles? elles inspirent la compassion, qui se sont aventurées dans la jungle pleine de bambous» (Kuṟun. 7_1/2/3/6){{/C}}{{C}}NOTEtrii_ L'édition de U.V.S. a vēy-payil-aḻuvam.{{/C}}

et

+#{{C}}NOTEtrii kaḻaṉi nallūr makiḻnark k-eṉ-ṉ-iḻai // nekiḻa-p paruvaral ceppā tōy-ē «ne raconte pas le chagrin qui fait glisser mes ornements à l'homme des bons villages aux rizières» (Naṟṟ. 70_8/9){{/C}}.


{{Par}}3{{/Par}}Etant donné qu'hormis les noms qui ont pour finales āṉ, āḷ, ār et āy, les noms [de la série qui] commence par

+#cēramāṉ «roi de la dynastie Céra», malaiyamāṉ (cf. 132-2),

ne se transforment pas ainsi, il a dit ``on doit en noter l'endroit''.

[Et] si l'on demande ce qu'il en est de

+#uḻāaṉ «laboureur», kiḻāaṉ «maître» (cf. 135-2),

[répondez que]:

--Ce sont les noms [uḻavaṉ et kiḻavaṉ] à finale aṉ, qui, par sandhi interne (oru-moḻi-p puṇarcci), ont pris cette forme. [On doit] noter comment, quand ils sont devenus [ainsi des formes] à finale āṉ, ils se métamorphosent en uḻavōṉ ou kiḻavōṉ.{{FNote}}La forme kiḻāaṉ est mentionnée dans la littérature comme une forme à finale āṉ. Les autres formes attestées en littérature sont kiḻavaṉ et kiḻavōṉ. TVG, suivant Nacc., considère que Cēṉā. a tort de dire que kiḻavōṉ vient de kiḻāaṉ et qu'il vient en fait de kiḻavaṉ.{{/FNote}}

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC196c


iṟaicci+ poruḷ vayiṉ+ (1a)
ceyyuḷuḷ+ kiḷakkum (1b)

iyal+-peyar+ kiḷavi (2a)
~uyartiṇai cuṭṭā (2b)

nilattu-vaḻi maruṅkiṉ+ (3a)
^tōṉṟal-āṉa (3b)


Enoncés en poésie (1b)

A l'occasion de realia caractéristiques, (1a)

Les termes [qui sont] noms simples (2a)

Ne sont pas signes de [référents
appartenant à] la classe supérieure, (2b)

Quand ils sont employés (3b)

A l'occasion [de la description]
d'un paysage [conventionnel] (3a)


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Les noms propres aux deux classes, qui sont énoncés (kiḷattal) en poésie à propos des realia caractéristiques (karu-p-poruḷ), n'expriment pas la haute classe; parce que dans chacun des paysages (nilam),{{C}}NOTEf Les éditions Kaḻakam et Annamalai ont av-v-av nilattu vaḻi; Ā.Nā. a av-v-ava nilattu vaḻi; j'aurais attendu av-v-a-n nilattu-vaḻi.{{/C}} on les rencontre employés (vaḻaṅkutal) avec une valeur de non-classe.

{{C}}FIN Urai{{/C}}

{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}[On peut] observer par exemple comment, lorsqu'il est dit:

+#{{C}}NOTEtrXX kaṭuvaṉ mutu-makaṉ kallā mūlaṟku // vatuvai ~ayarnta vaṉ-paṟaḻ+ kumari «Kumari, jeune guenon robuste, que le vieux et sage singe mâle (kaṭuvaṉ) a donnée en union à Mūlaṉ, l'ignorant»{{/C}}{{C}}NOTEtrXX_ Ce passage est cité par Teyv. (31), mais combiné avec un autre fragment que Cēṉā. cite en 33-7.{{/C}},

étant donné que les termes Kaṭuvaṉ,{{FNote}}Kaṭuvaṉ désigne le singe mâle (voir Marapiyal 69).{{/FNote}} Mūlaṉ,{{FNote}}Le terme Mūlaṉ semble être uniquement un nom propre. Il ne figure ni dans l'Index des mots de la littérature ancienne, ni dans le T. Lex.{{/FNote}} Kumari,{{FNote}}Le terme kumari, emprunté au sanskrit, se rencontre dans la littérature classique avec les valeurs de «jeunesse» et de «virginité». TVG propose la glose aḻiv-illātatu «qui est sans destruction, qui n'a pas subi la destruction», appropriée ici pour une jeune guenon vierge. On le trouve qualifiant du jasmin (ñāḻal) en 50-3. Son équivalent tamoul est kaṉṉi, que nous trouvons en 27-8 qualifiant, comme kumari, du jasmin (ñāḻal) et aussi un fort (eyil), épargné par les destruction.{{/FNote}} ne se manifestent ``à l'occasion [de la description] d'un paysage [conventionnel]'' qu'avec un référent de non-classe, ils ne sont pas indices de la haute classe.


{{Par}}3{{/Par}}Ce qui est [désigné par] nilam «paysage», ce sont les termes mullai «pâturage», kuṟiñci «montagne», marutam «plaine» et neytal «rivage».


{{Par}}4{{/Par}}S'il en est ainsi, si l'on dit qu'étant donné qu'ils n'expriment pas la haute classe, ils sont simplement des noms de la non-classe; et donc, en plus, que ce sutra n'est pas nécessaire, [répondez que]:

--Il n'en est pas ainsi; la finale aṉ des termes kaṭuvaṉ et mūlaṉ exprime, n'est-ce pas, la masculinité; [mais] étant donné que les noms de la non-classe (aḵṟiṇai-p peyar) n'expriment pas cette valeur au moyen de cette finale, [on en déduit] que ce sont vraiment des noms mixtes (viravu-p peyar){{FNote}}Leur «mixité» semble le résultat d'un compromis entre leur morphologie et leur virtualité sémantique. kaṭuvaṉ désigne un animal (le singe) mais du sexe mâle.{{/FNote}}.

[Et] si l'on demande ce qu'il en est des termes alavaṉ «crabe», [ou] kaḷvaṉ «crabe», [répondez que]:

--Hormis le fait qu'il convient de les appeler noms d'espèce (cāti+-peyar), [on doit] dire qu'il ne convient pas de les appeler noms masculins{{FNote}}Le crabe est sans doute moins visiblement un animal sexué que le singe. Le terme désigne les deux sexes.{{/FNote}} (āṇmai-p peyar).


Etant donné que le terme kumari «vierge», étant la déformation (citaivu) d'un mot sanskrit (vaṭa-moḻi), exprime seulement une valeur de mot sanskrit, il est bien un nom mixte{{C}}NOTEk Ce n'est pas très clair. kumari peut désigner une jeune femme; je ne sais pas à quelle valeur il pense.{{/C}}.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}


trsl_TC197c


tiṇaiyoṭu paḻakiya peyar alam^-kaṭai -~ē


Sauf si ce sont les noms spécifiques
du paysage [en question]


{{C}}DEBUT Urai{{/C}}

{{Par}}1{{/Par}}glose du sutra: Le fait [mentionné par le sutra 196] que les noms mixtes (viravu+ peyar) qui expriment des realia [caractéristiques] (karu+ poruḷ) n'indiquent (cuṭṭutal) pas la haute classe [mais] indiquent la non-classe [vaut pour tous les cas] à l'exception du cas des noms que l'on rencontre employés (vaḻaṅka+ -paṭutal) de manière propre à chacun des paysages (tiṇai). C'est-à-dire: les noms que l'on rencontre employés de manière propre à chacun des paysages se rencontrent indiquant les deux classes.

{{C}}FIN Urai{{/C}}


{{C}}DEBUT Urai_Viri{{/C}}

{{Par}}2{{/Par}}Ceux qui sont [appelés] noms mixtes ``spécifiques d'un paysage'' sont les termes qui commencent par kāḷai «taureau, jeune homme», viṭalai «taureau, jeune homme», etc.


{{Par}}3{{/Par}}[On peut] observer par exemple, comment, dans:

+#{{C}}NOTEtrii ceru-miku muṉpiṟ kūr-vēṟ kāḷai «jeune taureau à l'épée acérée qui est plein de bravoure à la guerre» (Naṟṟ. 184_2){{/C}}

+#{{C}}NOTEtrii tiruntu vēl viṭalaiyoṭu varum eṉa+ tāy -ē «la mère [orne sa maison], pensant: `[ma fille] revient avec le jeune taureau à la lance parfaite'» (Akam. 195_2){{/C}},

ils se rencontrent indiquant la haute classe.{{FNote}}Le héros est qualifié de taureau.{{/FNote}}

[Et] si l'on demande s'ils ne seraient pas [toujours] des [termes] à référent de la haute classe, [on doit répondre]:

--étant donné que l'on appelle aussi kāḷai ou viṭalai un [jeune mâle] buffle (erutu), il convient bien de les appeler noms mixtes.


{{Par}}4{{/Par}}Si quelqu'un dit (outre les arguments précédents):

++C'est parce que les termes kaṭuvaṉ, mūlaṉ et kumari (cf. 196-2) expriment des realia caractéristiques (karu-p-poruḷ) [d'un paysage], qu'ils sont des ``noms spécifiques du paysage''. [Répondez]:

--Non. Il n'en est pas ainsi.

++On peut seulement (allatu) dire qu'en ce qui concerne les référents dont la liste commence par bestiaux (vilaṅku), oiseaux (puḷ), etc., l'on emploie (collutal) partout (vaḻi-~ellām) pour eux leur propre nom (uriya peyar);

++mais il n'y a pas une limitation (varaiyaṟai) qui dit que, même si le référent y existe, «tel référent n'est pas désigné (vaḻaṅka+-paṭutal) dans tel paysage (nilam) par tel nom».

Au contraire (dans le cas des humains)

++bien qu'il existe dans quelque paysage (nilam) que ce soit des personnages principaux (talai-makkaḷ),

++les noms kāḷai & mīḷi [qui les désignent] dans le paysage de désert (pālai) n'ont pas cours (cēṟal) dans le paysage de plaine (marutam){{FNote}}Le singe est appelé du même nom dans tous les paysages où on le rencontre (même s'il ne se trouve pas partout). Mais l'homme, qui se rencontre partout, change de nom selon le paysage auquel appartient le poème, selon les conventions tamoules.{{/FNote}}

++[et] les noms makiḻnaṉ, ūraṉ [qui les désignent] dans le paysage de plaine n'ont pas cours dans le paysage de désert.


Pour cette raison,

+*ce n'est pas par l'effet d'une classification au niveau des choses (poruḷ vakaiyāṉ), mais parce que ces noms sont investis d'un titre (urimai pūṇṭal) par rapport à leur paysage conventionnel (tiṇai) qu'il en a parlé en disant ``noms spécifiques d'un paysage''.

{{C}}Fin Urai_Viri{{/C}}